Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - U.R.E.I.) publiée le 01/08/1991

M. Albert Voilquin attire l'attention de Mme le Premier ministre pour lui demander s'il est exact que le T.G.V. Lille-Bruxelles pourrait voir le jour avant le T.G.V. Est-européen. Ce dernier, pour la France, constitue un élément essentiel et dynamique du réseau européen, pour relier Paris à Strasbourg, si notre Gouvernement veut toujours défendre cette cité comme capitale européenne, sans nier l'importance de l'accord réalisé avec la Belgique. La question se pose de connaître la position de notre pays, la préférence donnée à la décision belge risquant de reporter le T.G.V. Est au siècle prochain, ce qui ne saurait être ni imaginé ni accepté. Il lui demande quelle est sa position à ce sujet.

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Réponse du ministère : Premier ministre publiée le 06/08/1992

Réponse. - Le TGV Nord, Paris-Lille-Calais, qui a été déclaré d'utilité publique le 29 septembre 1989, est pratiquement réalisé à ce jour. Sa mise en service aura lieu à l'automne 1993 soit quatre ans après cette déclaration d'utilité publique. Ce projet est destiné à s'intégrer dans le projet commun européen Paris-Bruxelles-Cologne-Amsterdam-Londres dont la mise à l'étude remonte à juillet 1983 pour la partie continentale. Le déroulement du chantier du TGV Nord sur environ 330 kilomètres s'est effectué dans des conditions à peu près conformes aux prévisions. En revanche, le tronçon à grande vitesse Lille-Bruxelles permettant la desserte de Bruxelles par TGV à partir de Paris et de Londres a pris du retard par rapport aux prévisions initiales des responsables belges. Ceux-ci espèrent maintenant que cette ligne à grande vitesse sera entièrement achevée pour la mi-1996. Dans ces conditions, si les dernières prévisions belges sont réalisées, il est évident que la miseen service des liaisons TGV Paris-Bruxelles empruntant la ligne nouvelle interviendra avant la mise en service d'une liaison par TGV entre Paris et Strasbourg. Notre pays qui a déjà supporté seul le financement du TGV Nord sur le territoire français d'un coût de 16,3 GF 89 n'est pas impliqué dans le financement des infrastructures ferroviaires sur le territoire belge. La mise en service de liaison par TGV entre Paris et Bruxelles est donc indépendante des décisions que le Gouvernement aura à prendre à l'égard de la desserte par TGV de l'Est de la France.

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