Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - U.R.E.I.) publiée le 22/08/1991

M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat aux handicapés et accidentés de la vie sur l'affaire dite Creton et sur l'importance et intéressante mise au point faite par lui à ce propos. Sans nier le bien-fondé de l'action de l'intéressé, on ne peut que regretter son attitude et la politisation de cette affaire, et rappeler un vieux principe selon lequel le bien ne fait pas de bruit et le bruit ne fait pas de bien . Disposant des importants moyens d'audiovisuel refusés à d'autres, on ne peut admettre les termes indélicats utilisés par l'intéressé à l'égard des pouvoirs publics et des commissions intéressées, non plus qu'on n'a pas le droit d'ignorer les efforts considérables faits, aussi bien dans le public que dans le privé, souvent sans bruit, en faveur des handicapés et le regret qui doit être manifesté à la législation sociale, sans oublier que création nécessite ensuite fonctionnement. Chacun est bien d'accord pour les " laisser vivre ", mais ce n'est pas à monsieur le Président de la République de décider. Il lui demande de rétablir le calme, et de faire en sorte que l'affaire puisse se terminer au mieux des intérêts et des besoins indéniables des handicapés.

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Réponse du ministère : Handicapés publiée le 10/09/1992

Réponse. - L'article 1er de la loi n° 75-534 du 30 juin 1975 d'orientation des personnes handicapées affirme la responsabilité de la collectivité nationale toute entière à l'égard des personnes handicapées. Les particuliers et les collectivités et organismes publics et privés étant invités à joindre leurs efforts en vue d'assurer à ces personnes toute l'autonomie dont elles sont capables. A ce titre, il ne saurait y avoir de vérité absolue détenue par les uns ou par les autres dans le traitement des nombreux et difficiles problèmes rencontrés par les personnes handicapées. Seule, une politique globale et cohérente, prenant en compte tous les aspects du handicap, aux différentes étapes et dans les différents moments de la vie quotidienne de ces personnes peut être de nature à faire progresser leur intégration. Cette politique, fondée sur l'écoute des personnes handicapées et de leurs représentants, requiert la participation de chacun et exige tout à la fois sens de la solidarité et professionnalisme. C'est une telle politique que le secrétariat d'Etat aux handicapés s'attache à mener depuis quatre ans, en étroite concertation avec les associations qui jouent un rôle irremplaçable et indispensable.

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