Question de M. de COSSÉ-BRISSAC Charles-Henri (Loire-Atlantique - U.R.E.I.) publiée le 12/09/1991
M. Charles-Henri de Cossé-Brissac rappelle à M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, sa question n° 15660 du 13 juin 1991 concernant le projet de réorganisation de l'enseignement de la biologie et de la géologie. Les professeurs enseignant cette discipline estiment que, si une évolution positive a eu lieu par rapport au projet initial, de très nombreux jeunes seront encore privés d'un enseignement de biologie. En effet, tous les élèves de la section ES (économique et sociale) perdent l'enseignement obligatoire de la biologie en classe de 1re et 75 p. 100 des jeunes de cette section qui prenaient actuellement biologie en option en classe terminale n'auront plus ce choix. En outre, 70 p. 100 des lycéens de l'enseignement technique restent privés de cet enseignement. Ces professeurs souhaitent par ailleurs que la biologie-géologie soit traitée comme la physique-chimie et les mathématiques au niveau de l'évaluation que constitue l'examen du baccalauréat, particulièrement en section " S ". Il lui demande de revenir sur ces décisions, permettant ainsi à la biologie-géologie d'être reconnue comme discipline scientifique à part entière.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 10/10/1991
Réponse. - Le 25 juin 1991, ont été présentées publiquement les décisions retenues sur la rénovation des lycées. Ces décisions ont été prises à l'issue d'une très large concertation avec les partenaires du système éducatif. Elles s'appliquent en classe de seconde à la rentrée 1992, en classe de première à la rentrée 1993 et en classe terminale à la rentrée 1994. Un des axes essentiels de la rénovation vise à répondre au souci de mieux traiter l'hétérogénéité croissante du public scolaire. Trois heures hebdomadaires de modules inscrites dans l'emploi du temps seront ainsi réservées en classes de seconde et première à la diversification des actions pédagogiques insistant en particulier sur l'aide aux élèves, l'apprentissage du travail personnel et le développement des capacités méthodologiques. En classe terminale, l'enseignement modulaire de deux heures hebdomadaires doit permettre en outre aux élèves d'affiner leur choix en vue de poursuites d'études ultérieures. Acet horaire-élève, correspondra une dotation horaire - professeur supérieure, permettant une prise en charge de groupes de taille variable, constitués selon les besoins des élèves. L'amélioration de l'orientation passe en particulier par un meilleur fonctionnement de la classe de seconde. A cet effet, le caractère de détermination de cette classe devra être mieux affirmé par le fait que les options pouvant être choisies par les élèves ne constitueront plus un prérequis pour l'accès à une classe de première dans une série donnée. Pour ce qui est des séries de baccalauréat, elles seront organisées de manière plus large et plus cohérente. Chacune des séries verra sa vocation plus nettement affirmée grâce à une meilleure caractérisation des matières qui en constituent la dominante. Grâce au choix des options, les élèves pourront s'ils le souhaitent, acquérir des profils différents au sein de chaque série. L'option choisie sera valorisée par un fort coefficient au baccalauréat. S'agissant en particulier de la place de l'enseignement de la biologie-géologie, elle est pleinement reconnue dans la structure rénovée des enseignements en lycée. En série S (scientifique), cette discipline qui bénéficie d'un horaire en travaux pratiques conséquent, peut être choisie en tant que matière dominante dans le cadre des enseignements obligatoires et en tant qu'option à coefficient important à l'examen pour les élèves souhaitant approfondir leur profil dans ce domaine. Ces mêmes élèves peuvent aussi choisir le module de biologie-géologie. En série L (littéraire), un enseignement scientifique obligatoire de trois heures hebdomadaires en classe de première et terminale, faisant partie des matières complémentaires de formation générale permettra à tous les élèves de cette série de se familiariser avec une culture scientifique dont la biologie-géologie constituera une composante importante. Si cette discipline ne fait pas partie des enseignements proposés aux élèves de la série E.S. (économique et sociale), on peut cependant noter qu'elle figure dans les enseignements communs dispensés à tous les élèves de la classe de seconde, quelle que soit leur orientation ultérieure. Enfin, pour ce qui est du nombre de postes offerts en 1991 au recrutement de professeurs de biologie-géologie, il est en progression de 66 p. 100 par rapport à 1990 : 1 062 postes ouverts en 1991 aux concours externe et interne de l'agrégation et du C.A.P.E.S. contre 640 en 1990. Pour ce qui concerne les groupes de travaux pratiques des collèges, il appartient aux chefs d'établissement de veiller aux conditions d'organisation des enseignements expérimentaux, comme le prévoit la note de service n° 85-282 du 7 août 1985. ; conditions d'organisation des enseignements expérimentaux, comme le prévoit la note de service n° 85-282 du 7 août 1985.
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