Question de M. VIZET Robert (Essonne - C) publiée le 14/11/1991
M. Robert Vizet attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de l'espace sur les déséquilibres observés entre les dimensions des orientations concernant la construction et le maillage du T.G.V. en région parisienne et celles réservées au transport des usagers des banlieues, notamment, dans son département. Ainsi, retenant les conditions, particulièrement insupportables, de déplacement des populations concernées par les trains de grande banlieue, telle la ligne C du R.E.R. régulièrement confrontée aux surcharges, pannes et incidents multiples, il lui demande les mesures qu'il envisage de prendre, pour leur assurer des moyens de locomotion décents et garantir la dignité à laquelle elles ont droit. Par ailleurs, l'absence de liaisons tranversales régionales, avec desserte des localités traversées, contredisant le développement de l'urbanisation des départements de la grande couronne, dont l'Essonne, il souhaiterait connaître lesdispositions qu'il réserve, pour prendre en considération les exigences recensées, à cet égard.
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Réponse du ministère : Équipement publiée le 31/03/1992
Réponse. - La ligne C du R.E.R. a connu depuis septembre 1991 un nombre important d'incidents d'exploitation. A ces phénomènes conjoncturels viennent s'ajouter des handicaps structurels, car la fragilité de la ligne C s'explique principalement par l'existence de branches multiples et de gares ne disposant que d'une seule voie de circulation dans chaque sens sur le tronçon central, ainsi que par la coexistence de circulations de trains de grandes lignes et de trains de banlieue. Pour faire face à cette situation, la S.N.C.F. a élaboré en 1989 un programme d'amélioration de l'exploitation de la ligne. Ce programme comporte plusieurs volets : fiabilisation du matériel roulant, mesures permettant de faciliter la montée et la descente des voyageurs, augmentation des réserves de matériel et amélioration de l'information des usagers. Ces différentes actions sont actuellement en cours de réalisation et devraient, pour l'essentiel, être achevées dans un délai d'un an. L'amélioration la plus significative doit toutefois être attendue de la mise en place du système automatique d'aide à la conduite, à l'exploitation et à la maintenance (S.A.C.E.M.) pour laquelle 160 MF ont été dégagés dans le cadre du contrat de plan Etat-Région pour la période 1989-1993. Des études d'adaptation de ce système à la ligne C sont en cours car il convient de tenir compte de la spécificité de cette ligne. Par ailleurs une gare sera créée dans la zone de Tolbiac-Masséna ; dotée de quatre puis six voies, elle offrira des possibilités de stockage et de retournement des trains. Sa mise en service est prévue pour 1996. Ces deux réalisations devraient permettre une amélioration significative de la régularité des circulations sur la ligne C du R.E.R. Les améliorations, qui seront apportées à plus long terme, à la desserte de l'Essonne sont examinées dans le cadre de la procédure de révision du schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme dont l'avant-projet a d'ores et déjà conclu à la nécessité de doter la grande couronne de rocades reliant les principaux pôles d'urbanisation. Parmi les projets de liaisons tangentielles envisagées, figure la création d'une ligne ferroviaire reliant Saint-Quentin-en-Yvelines à la ville nouvelle de Sénart via Massy et Evry. Des études sont actuellement conduites par la S.N.C.F. pour définir les meilleurs tracés possibles avec le souci de préserver au mieux l'environnement.
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