Question de M. de COSSÉ-BRISSAC Charles-Henri (Loire-Atlantique - U.R.E.I.) publiée le 05/12/1991

M. Charles-Henri de Cossé-Brissac attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, sur les conséquences d'une éventuelle réduction à un an de la scolarité en classes préparatoires aux grandes écoles d'ingénieurs. Une telle réforme déstabiliserait complètement la formation des scientifiques et des ingénieurs et détruirait un potentiel d'enseignement important. L'union des professeurs de spéciales rappelle qu'un projet d'évolution des classes préparatoires aux grandes écoles a été mis au point par une commission ministérielle lors d'une concertation entre les instances ministérielles, les grandes écoles, les associations de professeurs et des experts scientifiques. Ce projet, qui exige le maintien de la scolarité en deux ans, prévoit une évolution importante des classes préparatoires par la réduction des horaires, la diversification des filières et la valorisation des sciences expérimentales, du travail personnel et des capacités de communication. Il lui demande si la mise en oeuvre de ce projet, prévue en 1993 en classe de mathématiques supérieures et en 1994 en classe de mathématiques spéciales, est abandonnée et quelles sont alors les intentions du Gouvernement à l'égard des classes préparatoires aux grandes écoles d'ingénieurs.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 30/07/1992

Réponse. - Dans le cadre des réflexions engagées sur les différents dispositifs de formation post-baccalauréat, une étude spécifique a été conduite pour les classes préparatoires aux grandes écoles. Cette réflexion, menée conjointement par le ministère et les grandes écoles, a eu pour objet de dégager un certain nombre de priorités et de proposer un projet d'évolution des différents cursus de formation. L'essentiel des travaux actuels porte sur les filières scientifiques, le doublement du flux des élèves optant pour les formations d'ingénieurs sur la période 1990-1993 ayant rendu nécessaire et urgente la mise en oeuvre d'une réforme de l'organisation des études. Le Gouvernement s'est fixé deux objectifs essentiels : d'une part, décloisonner le système actuel des formations ; d'autre part, développer les capacités d'organisation, de communication, d'autonomie et d'initiative des élèves en laissant un temps important pour la réflexion et le travail personnel. Toutefois, le dossier est encore à l'examen, et il convient de préciser qu'aucune décision ne sera prise dans ce domaine, notamment sur la question relative à la durée des études, tant qu'elle n'aura pas recueilli l'accord des parties intéressées. Les remarques présentées ne manqueront pas de faire l'objet d'une lecture attentive dans la mesure où elles rejoignent les préoccupations gouvernementales, à savoir donner à la France un enseignement scientifique et technique de haut niveau lui permettant de faire face dans de bonnes conditions aux défis technologiques futurs ainsi qu'à la concurrence des autres pays de la CEE.

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