Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC) publiée le 12/12/1991
M. Marcel Vidal afin d'être mieux informé sur l'état de la recherche dans son département, interroge M. le ministre de la recherche et de la technologie sur la décision prise récemment de constituer un pôle de recherche sur le sida à l'Office de la recherche scientifique et technique d'Outre-Mer de Montpellier. Il lui demande de bien vouloir lui préciser comment va fonctionner ce pôle et ce qu'il peut apporter de positif dans ce domaine.
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Réponse du ministère : Recherche publiée le 12/03/1992
Réponse. - 1° Plusieurs institutions scientifiques de Montpellier ont des activités de recherche fondamentale et appliquée relatives au sida : l'université Montpellier 1 (médecine) et l'unité 249 de l'I.N.S.E.R.M. basées à l'institut de biologie, avec le laboratoire P 3 régional ; les recherches sont orientées vers l'immunologie liée à V.I.H. et vers le tri de molécules antivirales ; l'université Montpellier II et U.R.A. 1991 du C.N.R.S. dont les recherches sont orientées vers l'immunothérapie et l'étude de molécules antisens ; les C.H.R.U., avec trois axes principaux de recherches : recherche clinique et thérapeutique (essais thérapeutiques) à Gui-de-Chauliac, recherche sur l'amélioration des diagnostics à Lapeyronie, recherche sur l'expression des protéines de V.I.H. dans baculovirus à Saint-Charles ; l'université Montpellier I (pharmacie) avec des travaux sur les anticorps recombinants (applicables à la cytofluorescence) ; l'université Montpellier III en sociologie ; 2° l'Institut français de recherche scientifique pour le développement en coopération (O.R.S.T.O.M.) travaille en relation avec ses partenaires africains (Sénégal, Niger, Côte-d'Ivoire, Burkina Faso, Cameroun et Congo). La connaissance des travaux de terrain en Afrique permet à l'O.R.S.T.O.M. d'apporter un complément important aux travaux de laboratoire : les travaux de l'O.R.S.T.O.M. concernant les modalités de transmission en Afrique par des approches épidémiologiques, anthropologiques et sociologiques sont un apport significatif pour la recherche sur le sida. Les moyens mis en oeuvre par l'ensemble des institutions comprennent déjà environ cinquante chercheurs, ingénieurs, techniciens et des laboratoires bien équipés. Outre des relations scientifiques anciennes avec les pays africains et certains pays sud-américains (facultés de médecine et instituts de recherches), cet ensemble a des collaborations avec les principaux instituts européens (Londres, Anvers, Hambourg, Barcelone) et avec plusieurs universités américaines (San Francisco, Boston). Les collaborations scientifiques sont également nombreuses avec les universités de Marseille, Bordeaux et Lyon, ainsi qu'avec les instituts Pasteur de Paris et Lille. Le développement du potentiel de recherche sur le sida mis en oeuvre à Montpellier sera défini en fonction des orientations recommandées par la commission d'audit du département " santé " de l'O.R.S.T.O.M. et en concertation avec l'Agence nationale de recherche sur le sida.
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