Question de M. COLLETTE Henri (Pas-de-Calais - RPR) publiée le 27/02/1992

M. Henri Collette s'étonne auprès de Mme le ministre du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle qu'elle ait pu déclarer qu'il ne fallait pas " dramatiser le chômage des cadres " alors que, selon les propres statistiques de son ministère, en 1991, le chômage des cadres a augmenté de 33,6 p. 100 et qu'il s'agit de l'aggravation la plus forte pour une catégorie socioprofessionnelle. Cette situation a été jugée " alarmante ", le jeudi 30 janvier 1992, par la présidente de l'Association pour l'emploi des cadres (A.P.E.C.). Il lui demande donc les raisons de son relatif optimisme, que les chiffres actuels ne justifient pas.

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Réponse du ministère : Travail publiée le 17/09/1992

Réponse. - Le chômage des cadres a connu une progression très sensible depuis le deuxième semestre 1990. En 1991, il a augmenté de 33,6 p. 100. La situation du marché du travail des cadres est préoccupante même s'il est vrai que le risque pour un cadre d'être au chômage est près de trois fois supérieur à celui de l'ensemble des actifs et que le nombre des cadres en activité a progressé de près de 2 p. 100 en 1991. Pour faire face à cette situation, les pouvoirs publics mènent une politique active en vue de la réinsertion des cadres demandeurs d'emploi. Pour les cadres dont les compétences doivent être élargies ou actualisées, 7 000 places de stages sont proposées en 1992 dans le cadre du dispositif FNE-cadres. Pour ceux qui doivent être aidés dans leur recherche d'emploi, le service public de l'emploi offre la possibilité de participer à des stages de techniques de recherche d'emploi et à des cercles de recherche d'emploi. Pour les cadres les plus âgés ou chômeurs de longue durée, des exonérations de charges sociales permettent de faciliter leur retour à l'emploi.

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