Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - U.R.E.I.) publiée le 14/05/1992

M. Albert Voilquin rappelle à M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, sa question écrite n° 18456, parue au Journal officiel du 14 novembre 1991 et qui n'a pas obtenu de réponse à ce jour. Il attire de nouveau son attention sur la situation des chrétiens du Nigeria. De source bien informée, de nouveaux massacres ont été perpétrés récemment à Kano, malgré le couvre-feu. D'après des témoins, une véritable " chasse aux sorcières " faisant de nombreuses victimes, rapidement enterrées ou brûlées, a lieu. Plus de 300 chrétiens seraient déjà morts à cette date. Il lui demande si ces massacres ont cessé. Dans la négative, que faire pour les arrêter ? N'y aurait-il pas lieu d'intervenir ou de demander l'intervention d'un organisme international pour mettre rapidement fin à ce massacre.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 02/07/1992

Réponse. - Vous avez bien voulu attirer mon attention sur le sort des chrétiens du Nigeria à la lumière des affrontements dont ils ont été récemment victimes. Ces incidents sont, hélas, récurrents dans le Nord du pays. La région connaît en effet une crise sociale particulièrement aiguë et des difficultés économiques accrues. Les pouvoirs publics ne réussissent pas à maintenir l'ordre public. Des extrémistes musulmans ont parfois été à l'origine d'émeutes religieuses. La France est préoccupée par cette situation. Elle regrette les violences et les affrontements et estime que seul le dialogue et l'esprit de tolérance peuvent amener la réconciliation entre les groupes religieux ou ethniques. Il paraît difficile à un organisme international d'intervenir directement dans ces événements tragiques. La France, comme d'autres pays, continuera à faire part aux autorités du Nigeria de ses préoccupations et s'efforcera d'encourager une politique de dialogue.

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