Question de M. LARCHER Gérard (Yvelines - RPR) publiée le 25/06/1992
M. Gérard Larcher demande à M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale et de la culture, quels projets son ministère a pour l'école maternelle. La création des cycles, la mise en place des instituts de formation des maîtres, la despécialisation des postes d'inspecteurs départementaux de l'éducation nationale semblent indiquer qu'on irait vers un désengagement de l'éducation nationale dans le secteur de l'école maternelle qui est pourtant un exemple pour tout le système éducatif européen.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 13/08/1992
Réponse. - L'école maternelle française est incontestablement l'une des meilleures du monde et il n'est nullement envisagé de la remettre en cause, de quelque manière que ce soit. La formation initiale des enseignants du premier degré a toujours été commune à l'ensemble des maîtres. Il n'y a jamais eu de formation initiale spécifique pour les maîtres appelés à enseigner en école maternelle. Les instituts universitaires de formation des maîtres se sont substitués aux écoles normales, mais cette réforme est sans incidence sur la place de l'école maternelle dans notre système éducatif. L'organisation de la scolarité en cycles pédagogiques pluriannuels, en application de la loi d'orientation sur l'éducation du 10 juillet 889, ne remet pas non plus en cause la spécificité de l'école maternelle, mais doit permettre une meilleure liaison entre l'école maternelle et l'école élementaire. C'est en effet en grande section que s'amorce, pour la majorité des enfants, le passagedu cycle des apprentissages premiers au cycle des apprentissages fondamentaux. Le fait que la grande section se situe à la charnière entre l'école maternelle et l'école élémentaire ne remet pas en cause son appartenance à l'école maternelle. La suppression des circonscriptions d'inspection ayant en charge exclusivement des écoles maternelles et leur remplacement par des circonscriptions mixtes se situe dans cette logique de continuité entre l'école maternelle et l'école élémentaire mais ne peut être interprétée comme le signe d'une perte d'identité de l'école maternelle.
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