Question de M. FOSSET André (Hauts-de-Seine - UC) publiée le 20/05/1993

M. André Fosset appelle l'attention de M. le ministre de l'industrie, des postes et télécommunications et du commerce extérieur sur le récent rapport du Conseil économique et social relatif à l'image de la France à l'étranger et ses conséquences économiques, mettant en lumière le décalage qui existe entre l'image excellente que les étrangers ont de notre pays lorsqu'il s'agit pour eux de s'y implanter, et celle médiocre qu'ils se font de ses produits et de ses entreprises. Dans le premier cas, la France apparaît comme un pays moderne, bénéficiant d'un marché important, quatrième exportateur et troisième importateur mondial, bien situé au coeur de l'Europe, doté d'infrastructures de transports et de communication remarquables, d'une main d'oeuvre de très bonne qualité, compétitive en matière de coûts, d'un environnement culturel et universitaire apprécié avec, de surcroît, une qualité de vie inégalée. Mais, dès qu'il s'agit d'exportations, le jugement s'inverse. Les entreprises et les produits français sont jugés moins compétitifs et moins performants que leurs concurrents. L'image est particulièrement négative aux Etats-Unis, au Japon et à un degré moindre, chez nos principaux partenaires européens. Au-delà des clichés sur l'industrie et l'administration françaises, dont il conviendrait d'améliorer l'image à l'étranger, il apparaît que la France n'a eu pas de politique cohérente et globale, malgré des moyens importants, évalués par le rapport à 1,35 milliard de francs pour les actions de communication stricto sensu. Il lui demande donc la suite qu'il envisage de réserver à ce rapport et aux principales propositions tendant notamment à développer les actions de communication à l'étranger et de les coordonner au sein d'un comité stratégique pour l'image de la France à l'étranger, placé sous la présidence du Premier ministre.

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Réponse du ministère : Industrie publiée le 02/09/1993

Réponse. - Créé en mai 1989, le Comité pour l'image de la France avait pour mission de promouvoir et de coordonner les actions en faveur de l'image scientifique et industrielle de la France. M. Maisonrouge, président de cet organisme, ayant démissionné le 1er mars 1991, le Gouvernement n'a pas donné suite à cette initiative. Néanmoins, soucieux de valoriser la notoriété et la bonne image du potentiel industriel, technologique et culturel français sur les marchés extérieurs, le Gouvernement a institué, le 11 avril 1991, une commission d'agrément relative à l'image de la France à l'étranger, placée sous la présidence du directeur du cabinet du Premier ministre, chargée de sélectionner et de coordonner les opérations de communication visant à promouvoir l'image de la France dans le monde. Diverses opérations sont, en effet, d'ores et déjà menées à cette fin ; plus fondamentalement, il est clair que, s'agissant du commerce extérieur, la promotion des produits français et de l'image technologique de la France relève de ce qui est l'activité même d'organismes tels que le CFCE (Centre français du commerce extérieur), le CFME ou l'ACTIM et, bien évidemment, des entreprises elles-mêmes. Cela étant, compte tenu de l'importance de cette approche en termes d'" image ", notamment sur certains marchés, il importe de souligner l'existence de deux campagnes importantes de promotion de l'offre française menées directement sous l'égide du ministère chargé du commerce extérieur. L'une, intitulée " Le Japon, c'est possible ", a été lancée en janvier 1992 et vise à développer sur le marché japonais, réputé difficile, l'image et la reconnaissance de l'offre française. L'autre, qui s'intitule " Business France ", a commencé en février 1993. Elle a pour objectif de modifier et développer auprès des décideurs américains l'image des produits et services français afin d'augmenter leurs ventes aux Etats-Unis.

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