Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 20/05/1993

M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la présence française au sein des Nations Unies. En effet, le nombre des Français à New York diminue et il semble que nous risquions de constater prochainement une régression de l'effectif de nos compatriotes exerçant des responsabilités importantes. Par ailleurs, la relève des Français ne serait pas assurée par un renouvellement suffisant de jeunes. Il souhaiterait connaître les mesures que le département est susceptible de prendre pour améliorer notre représentation à l'ONU.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 12/08/1993

Réponse. - La présence française au sein des Nations Unies constitue pour le gouvernement un sujet de préoccupation constante. S'il est vrai que l'augmentation du nombre des pays membres, le gel du recrutement et les restructurations peuvent avoir une incidence sur les positions françaises, les statistiques récentes font apparaître néanmoins que les Français disposent au regard des quotas géographiques d'un nombre de postes proches de la limite supérieure de leurs droits, et que nos positions se maintiennent : selon les chiffres officiels publiés par l'organisation, dans l'ensemble du système ONU la présence de nos compatriotes a progressé de 4 567 (7,85 p. 100) en 1991 à 5 022 (8,35 p. 100) en 1992, et pour les administrateurs de 1 515 (6,54 p. 100) en 1991 à 1 586 (7,22 p. 100) en 1992, alors même que les effectifs globaux de cette dernière catégorie sont en régression. Pour le secrétariat, même s'il est exact que la situation de nos compatriotes est plus difficile à New York, notre présence se maintient sur les trois bureaux (New York, Genève, Vienne), passant de 6,90 p. 100 en 1991 à 8,52 p. 100 en 1992 pour l'ensemble des fonctionnaires, et de 6,40 p. 100 en 1991 à 6,87 p. 100 en 1992 pour les administrateurs. Les autorités gouvernementales se préoccupent par ailleurs de la relève des administrateurs, par le biais des programmes de " jeunes experts ". Ainsi qu'il avait été indiqué à l'honorable parlementaire en réponse à ses questions n° 18981 du 12 décembre 1991 et 22938 du 1er octobre 1992, la France a accru sensiblement ces programmes pour aboutir aujourd'hui au financement d'environ 100 jeunes experts dans les diverses organisations du système des Nations Unies. Cet effort budgétaire permet d'envisager à terme le recrutement d'administrateurs de qualité et de consolider la présence française pour l'avenir. S'agissant des postes de haut niveau, on peut penser qu'à moyen terme la situation sera stabilisée dans un sens qui ne devrait pas être défavorable à la France. L'honorable parlementaire peut être assuré que la France, compte tenu de sa qualité de membre permanent du conseil de sécurité et de sa contribution importante à la mise en oeuvre des décisions des Nations Unies, s'emploie à faire valoir la place qui revient à ses ressortissants au sein de l'Organisation

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