Question de M. REVOL Henri (Côte-d'Or - RI) publiée le 12/08/1993

M. Henri Revol attire l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur l'épidémie de chlamydia trachomatis. Une thèse de doctorat en médecine, soutenue par le docteur Fabienne Habert le 30 septembre 1992 devant la faculté de médecine de Dijon, sur les infections génitales à chlamydia trachomatis montre un taux de prévalence d'infection de 20 p. 100 chez les jeunes entre vingt et vingt-cinq ans. Cette thèse fait également état des nombreuses complications, salpingites avec stérilités secondaires définitives (10 p. 100 des jeunes femmes), périhépatites, etc., ainsi que de l'augmentation considérable (dix fois plus) de la contagiosité par le virus du SIDA chez les personnes contaminées par le chlamydia trachomatis. Il souhaiterait savoir si ce problème existe sur l'ensemble du territoire français et dans ce cas quelle politique le Gouvernement compte mettre en oeuvre pour ce qui apparaît impliquer des conséquences humaines, sociales et même économiques dans les années à venir.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 10/03/1994

Réponse. - Les infections génitales à Chlamydia trachomatis sont fréquentes et, du fait du nombre élevé de formes asymptomatiques, sont à l'origine de complications telles que salpingites, stérilités, grossesses extra-utérines, etc. Selon plusieurs études françaises et européennes, C. trachomatis serait responsable de 30 à 50 p. 100 des maladies sexuellement transmissibles (MST) chez les adolescentes et les jeunes femmes nullipares. Un diagnostic et un traitement précoces sont indispensables pour réduire la fréquence des séquelles et des complications et le risque de transmission. Une conférence de consensus a eu lieu récemment en France sur la thérapeutique anti-infectieuse à mettre en oeuvre. Par ailleurs, afin de permettre le dépistage et le traitement de certaines maladies sexuellement transmissibles (dont C. trachomatis) le plus rapidement possible, les centres de planification familiale ont la possibilité, depuis le décret du 6 août 1992, de pratiquer gratuitement ces activités pour les mineurs et les personnes non bénéficiaires de prestations d'assurance maladie. Il faut rappeler que, dans les dispensaires antivénériens, le dépistage et le traitement des MST sont également gratuits.

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