Question de M. LAURENT Bernard (Aube - UC) publiée le 26/08/1993

M. Bernard Laurent expose à M. le ministre de l'éducation nationale que, lors de son inscription dans un établissement universitaire, chaque étudiant a le choix entre deux organismes pour gérer sa protection sociale obligatoire : la mutuelle nationale des étudiants de France ; une mutuelle étudiante régionale. Cette substitution aux caisses de sécurité sociale occasionne des frais aux organismes gestionnaires. Ils sont couverts par une allocation de l'Etat. Jusqu'en 1985 les mutuelles ont bénéficié d'une égalité de traitement. Aujourd'hui si la MNEF reçoit 340 francs par étudiant, les mutuelles étudiantes régionales en reçoivent seulement 235 francs. Rien ne justifie cette différence. Il lui demande s'il compte, rapidement, faire disparaître cette injustice.

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Transmise au ministère : Affaires sociales


Réponse du ministère : Affaires sociales publiée le 04/11/1993

Réponse. - Le précédent gouvernement a en effet souhaité modifier les règles d'attribution des remises de gestion aux mutuelles d'étudiants. Les grandes lignes du nouveau dispositif fixé dans l'arrêté du 31 mars 1992 (JO du 3 avril 1992) sont les suivantes : l'application aux mutuelles d'étudiants, à partir de 1992, des dispositions du contrat pluriannuel que les ministères de tutelle ont passé avec la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (les évolutions retenues pour la gestion administrative des caisses primaires d'assurance maladie leur seront appliquées) ; une prise en compte de l'évolution annuelle de leurs ressortissants ; un apurement définitif des exercices de 1989 à 1991 par une évolution rétroactive du taux de remises de gestion de 6 p. 100 pour 1989, 6 p. 100 pour 1990 et 8 p. 100 pour 1991 en application de l'arrêté du 5 novembre 1985. L'entrée en vigueur de cette réforme a entraîné l'abrogation de l'arrêté du 5 novembre 1985 à compter du 1er janvier 1992. Cette réforme doit permettre aux mutuelles d'étudiants de faire face à l'augmentation des effectifs étudiants, tout en assurant la maîtrise des coûts de gestion par leur intégration dans le contrat pluriannuel conclu entre la CNAM et l'Etat. Par ailleurs, le ministère des affaires sociales, de la santé et de la ville a dégagé une somme de 13 millions de francs au profit des mutuelles régionales, qui a permis de rééquilibrer la répartition des remises de gestion entre les mutuelles. Dans un contexte de rigueur budgétaire, un effort exceptionnel a donc été consenti en 1993, et il paraît difficilement envisageable d'augmenter encore le montant global des remises de gestion. Cependant, un audit est actuellement en cours, dont les conclusions seront rendues prochainement, qui doit permettre de mieux connaître les coûts de gestion du régime obligatoire pour les mutuelles étudiantes.

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