Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - RI) publiée le 23/09/1993

M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le ministre des anciens combattants et victimes de guerre sur la publication, il y a quelque temps, d'un immonde dessin publié par un hebdomadaire bien connu pour ce genre de choses, s'en prenant au symbole que représente le Soldat inconnu, qui rappelle la mémoire, comme chacun le sait, des sacrifices des 1 400 000 morts de la Première Guerre mondiale, qui ont droit au respect de chacun de nous. Il s'agit là d'un acte infamant, qui constitue, sur le plan moral, une sorte de profanation de sépulture ou de monument. Si la liberté de la presse est un des fondements de notre démocratie, est-il pour autant tolérable de laisser perpétrer de telles aberrations ? Il lui demande, à cette occasion, quelle réaction officielle cet acte ignominieux a provoquée.

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Réponse du ministère : Anciens combattants publiée le 04/11/1993

Réponse. - La publication à laquelle il est fait référence a fait l'objet d'une ordonnance de référé rendue le 12 juillet 1993 par le tribunal de grande instance de Paris rejetant la demande présentée par une association d'anciens combattants tendant à la saisie des numéros de la revue en cause. Respectueux du principe de la séparation des pouvoirs, le ministre des anciens combattants et victimes de guerre prend acte de ce jugement, mais il comprend parfaitement les sentiments qu'exprime l'honorable parlementaire et partage son indignation. Soucieux de la préservation de l'image du monde combattant, il a fait de la sauvegarde de la mémoire une des priorités de son action et intervient régulièrement pour appeler l'attention sur l'obligation morale de respecter les sacrifices consentis pour les valeurs de liberté et de démocratie et pour l'indépendance de la France.

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