Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - C) publiée le 27/01/1994

Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de Mme le ministre d'Etat, ministre des affaires sociales, de la santé et de la ville, sur le maintien de l'alcoolisme, voire son développement dans les milieux où la crise se fait sentir. Elle lui demande si elle n'estime pas nécessaire d'apporter une aide plus importante aux malades alcooliques, afin de leur permettre de mieux se soigner et envisager leur guérison. Elle lui demande notamment quelles mesures elle compte prendre pour une prise en charge à 10 p. 100 des soins en alcoologie par la sécurité sociale. L'alcoolisme est une maladie grave, longue, coûteuse. Elle lui fait observer que cette mesure est d'autant plus justifiée que certaines mutuelles ne disposent pas des moyens suffisants pour une prise en charge complémentaire et que beaucoup de familles de malades ne cotisent pas à une mutuelle, rendant par là la prise en charge à 100 p. 100 d'autant plus nécessaire.

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Réponse du ministère : Affaires sociales publiée le 15/09/1994

Réponse. - Les malades alcooliques, dès lors qu'ils sont atteints d'une des pathologies figurant sur la liste des affections de longue durée ouvrant droit à l'exonération du ticket modérateur, telle que la cirrhose du foie décompensée, bénéficient d'une prise en charge intégrale des soins qui leur sont dispensés. D'autre part, en ce qui concerne les problèmes d'alcoolisme, les centres d'hygiène alimentaire (CHAA), assurent un accueil anonyme et gratuit des personnes en difficulté. Dans ces structures, où oeuvrent des médecins et des professionnels du secteur médico-social, le buveur excessif est pris en charge sur le mode ambulatoire et reçoit un soutien individuel et collectif propre à vaincre sa dépendance et à se maintenir dans une vie sans alcool. Les CHAA assurent aussi le soutien de l'entourage du malade, en liaison avec les mouvements d'anciens malades.

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