Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - RI) publiée le 28/04/1994

M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de la défense, sur le fait que doit avoir lieu, en principe, en septembre prochain, le départ définitif des troupes françaises de Berlin. Il serait heureux que ce départ, à la suite de nombreux souhaits d'ailleurs exprimés ici et là, ne consacre pas le retrait définitif de toute présence militaire française dans la capitale allemande. Monsieur le ministre n'est pas sans savoir que nos militaires ont tissé, au cours des années passées, des liens précisément solides avec les Berlinois et que la présence de 120 000 à 150 000 visiteurs à Tegel, à l'occasion de la fête des adieux de nos forces, est là pour témoigner sans équivoque. Il est bien évident qu'il serait dommage et anormal qu'il n'y ait plus de présence militaire française sur place en attendant le transfert des ambassades et des administrations, dont des attachés militaires de Bonn à Berlin. D'ailleurs, les ambassades ont déjà procédé à l'ouverture des bureaux dans la capitale dans différents domaines, politique, économique, commercial, culturel, etc. Pourquoi n'en serait-il pas de même pour le rôle militaire de notre représentation officielle et qu'un officier et un détachement puissent être affectés directement à Berlin ? Ce qui serait la pérennité des liens entre cette ville et nos forces armées, d'autant qu'il doit être possible, au sein même des nouvelles forces aériennes, de nommer un officier qui aurait déjà servi à Berlin. Il faut ajouter à cela que ce fait représenterait en quelque sorte un " pont " entre l'Occident et les anciens pays de l'Est, cette ville demeurant un poste d'observation des plus importants. Il lui demande son avis à ce sujet.

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Réponse du ministère : Défense publiée le 23/06/1994

Réponse. - Le départ des forces françaises de Berlin ne consacrera pas le retrait de toute présence militaire française dans la capitale allemande et l'influence française pérennisera dans le domaine de la sécurité. Il était en effet souhaitable qu'aucune rupture n'intervienne entre le départ définitif des troupes françaises de Berlin en septembre 1994 et l'installation définitive de l'attaché de défense dans cette ville. C'est pourquoi, le ministre d'Etat, ministre de la défense a décidé, en accord avec le ministre des affaires étrangères, de maintenir à Berlin auprès du ministre conseiller de l'ambassade de France, un officier qui sera rattaché administrativement au poste d'attaché de défense à Bonn.

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