Question de M. BOUVIER Raymond (Haute-Savoie - UC) publiée le 09/03/1995

M. Raymond Bouvier attire l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur la faiblesse des moyens mis en oeuvre pour lutter contre l'acouphène, troubles de l'audition particulièrement invalidants. Il lui demande quelle politique il entend mettre en oeuvre afin de pallier ce manque de moyens.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 13/04/1995

Réponse. - Les médecins généralistes ou spécialistes otorhino-laryngologistes observent en effet une augmentation du nombre des patients souffrant d'acouphènes. Cette symptomatologie peut être l'expression d'une pathologie bien individualisée, comme le neurinome de l'acoustique ou la maladie de Ménière, ou bien la séquelle d'un accident traumatique, notamment en cas de fracture du rocher. Le plus souvent, cependant, le bilan étiologique est négatif et les acouphènes paraissent essentiels, touchant plutôt des patients dans la deuxième partie de leur vie avec une plus ou moins grande intensité ; de ce fait, il est difficile de connaître le nombre de patients atteints, la gêne pouvant être uniquement occasionnelle ou représenter une entrave importante à la vie psycho-sociale. Les moyens thérapeutiques employés, essentiellement les tranquillisants ou les oxygénateurs vasculaires, sont d'une efficacité inconstante. De plus, il existe un terrain particulier, fait d'émotivité et d'anxiété dans lequel une prise en charge médicale attentive joue un rôle important. Il s'agit là d'éléments difficiles à évaluer et qui sont, de ce fait, autant d'obstacles à une recherche médicale basée sur une méthodologie rigoureuse. Néanmoins, l'industrie pharmaceutique tente de développer des médicaments spécifiques qui pourraient avoir un effet thérapeutique plus constant, et les pouvoirs publics, sensibles aux problèmes qui peuvent se poser aux personnes acouphéniques, suivent actuellement cette question avec une particulière attention.

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