Question de M. MOREIGNE Michel (Creuse - SOC) publiée le 19/10/1995
M. Michel Moreigne demande à M. le ministre des affaires étrangères quelles sont les actions culturelles de la France en Roumanie et les perspectives envisagées dans ce domaine.
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 23/11/1995
Réponse. - La Roumanie est depuis 1990 l'un de nos principaux partenaires à l'Est en matière d'échanges culturels, de soutien à la diffusion du français et de coopération scientifique et technique. Notre présence culturelle en Roumanie s'affirme au travers d'un réseau très dense d'établissements culturels (4), depuis l'Institut français de Bucarest implanté dans les années vingt et qui vient de bénéficier de travaux de rénovation pour sa bibliothèque dotée maintenant des moyens offerts par les nouvelles technologies pour satisfaire son public nombreux, jusqu'aux trois centres culturels crées en 1990 à Cluj, Iasi et Timisoara et qui ne le cèdent en rien pour la présentation d'une image moderne de la France. Ce réseau est complété par des alliances françaises dans les principales autres capitales régionales de Roumanie. Dans le domaine du livre, nous contribuons à hauteur de 1 million de francs à l'approvisionnement des bibliothèques roumaines et nous finançons des échanges d'écrivains ou éditeurs. Un programme d'aide à la publication (PAP) Nicolae Iorga a permis la publication, en langue roumaine, de plusieurs dizaines d'ouvrages français en littérature et sciences humaines, à des prix locaux. Des solutions (achat de livres invendus aux éditeurs français et revente à des prix locaux) sont à l'essai pour favoriser la vente de livres français à des coûts en rapport avec le pouvoir d'achat local. Les échanges artistiques avec la Roumanie sont avant tout axés sur le théâtre et la danse contemporaine. Toutefois, pour les arts plastiques, on doit signaler le projet ambitieux d'une exposition consacrée aux principaux courants artistiques de 1970 à 1993, au Musée national d'art de Bucarest. C'est en contrepartie de cette exposition qu'à été organisée cette année au centre Pompidou l'exposition Brancusi. Enfin, les semaines de la culture francophone organisées en mai 1995 à l'occasion du salon francophone du livre à Bucarest ont été agrémentées de manifestations artistiques diverses. A plus long terme l'idée de manifestations culturelles, organisées simultanément dans les deux capitales, est à l'étude. Sur le plan linguistique et de la coopération éducative, nos efforts sont également très importants. La Roumanie est membre de la Francophonie à part entière. Un roumain sur quatre parle aujourd'hui français. L'apprentissage de notre langue est précoce ; dès l'âge de sept ans, 56 p. 100 des enfants le choisissent (35 p. 100 pour l'anglais, 9 p. 100 pour l'allemand). Des sections bilingues existent en grand nombre dans l'enseignement secondaire, et dans le supérieur 150 000 étudiants apprennent notre langue. Nous intervenons également au niveau de la formation des cadres administratifs de l'éducation nationale. Dans le domaine de la communication, les actions menées sont également très encourageantes. Il existe plusieurs accords entre la télévision roumaine et différentes télévisions françaises franc o-allemande ou TV5. A ce titre, la France a équipé la télévision roumaine d'antennes et de matériel de sous-titrage : - grâce à un accord avec " la S.E.P.T. ", la télévision roumaine reprend certains programmes culturels de la S.E.P.T. quelques heures par mois et échange des programmes, notamment pour les émissions thématiques de cette chaîne ; l'accord CFI-télévision roumaine, renouvelé, permet la reprise de programmes sous-titrés par la TV roumaine. TV 5, qui a vocation à être diffusée sur le réseau câblé, l'est encore actuellement en Roumanie par voie hertzienne en attendant le développement de ce réseau câblé. Pour ce faire, elle utilise les fréquences de l'institut polytechnique de Bucarest et a créé un studio-école : TV Sigma. La solution retenue pour remplir l'obligation de 4 heures par jour de programmes en roumain est de programmer des programmes français sous-titrés en roumain. Mais le câble se développe maintenant en Roumanie, assurant de mieux en mieux la présence de TV 5. Dans le domaine du journalisme, une très importante coopération s'est mise en place avec : - un jumelage entre l'école de journalisme de Lille et la faculté de journalisme de l'Université de Bucarest ; - l'informatisation de l'agence Rompres, gros projet cofinancé par la France, la Roumanie et l'Unesco. Un accord quadripartite TV Roumanie-CFI-La Sept-TV Sigma est en cours de signature. La France intervient également dans le domaine de la coopération technique et scientifique qui s'ordonne autour des axes suivants : - aide au fonctionnement démocratique des institutions et de l'administration : avec le ministère de l'intérieur (formation de cadres territoriaux), avec les IRA (formation de cadres administratifs), avec l'école de la magistrature (formation de magistrats, d'avocats, jumelages de cours d'appels), avec le ministère de la santé publique (stages de médecins roumains en France, formation d'infirmiers) ; - aide aux réformes économiques et à la modernisation de l'outil de production, par l'ADETEF qui a contribué à la réforme du ministère de l'économie et des finances roumain, avec la Banque de France (assistance en formation) ; - les échanges scientifiques et universitaires se caractérisent par un programme significatif de bourses (170 en 1993-1994) et d'aides aux chercheurs. Toutes ces actions, bien évaluées, seront poursuivies en s'efforçant d'assurer toujours la cohérence entre nos différents projets et leur caractère de complémentarité autant qu'il est possible. ; faire, elle utilise les fréquences de l'institut polytechnique de Bucarest et a créé un studio-école : TV Sigma. La solution retenue pour remplir l'obligation de 4 heures par jour de programmes en roumain est de programmer des programmes français sous-titrés en roumain. Mais le câble se développe maintenant en Roumanie, assurant de mieux en mieux la présence de TV 5. Dans le domaine du journalisme, une très importante coopération s'est mise en place avec : - un jumelage entre l'école de journalisme de Lille et la faculté de journalisme de l'Université de Bucarest ; - l'informatisation de l'agence Rompres, gros projet cofinancé par la France, la Roumanie et l'Unesco. Un accord quadripartite TV Roumanie-CFI-La Sept-TV Sigma est en cours de signature. La France intervient également dans le domaine de la coopération technique et scientifique qui s'ordonne autour des axes suivants : - aide au fonctionnement démocratique des institutions et de l'administration : avec le ministère de l'intérieur (formation de cadres territoriaux), avec les IRA (formation de cadres administratifs), avec l'école de la magistrature (formation de magistrats, d'avocats, jumelages de cours d'appels), avec le ministère de la santé publique (stages de médecins roumains en France, formation d'infirmiers) ; - aide aux réformes économiques et à la modernisation de l'outil de production, par l'ADETEF qui a contribué à la réforme du ministère de l'économie et des finances roumain, avec la Banque de France (assistance en formation) ; - les échanges scientifiques et universitaires se caractérisent par un programme significatif de bourses (170 en 1993-1994) et d'aides aux chercheurs. Toutes ces actions, bien évaluées, seront poursuivies en s'efforçant d'assurer toujours la cohérence entre nos différents projets et leur caractère de complémentarité autant qu'il est possible.
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