Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC) publiée le 16/11/1995

M. Marcel Vidal attire l'attention de M. le ministre de l'industrie, de la poste et des télécommunications sur l'exploitation du site minier Cogema-Simo du Lodévois. Depuis plusieurs semaines, les déclarations des pouvoirs publics au sujet de l'exploitation du site minier du Lodévois se succèdent et se contredisent. De l'avis de tous, préfet, conseillers techniques, salariés, seule une décision politique peut mettre un terme aux incertitudes qui pèsent sur l'avenir de cette exploitation. Aussi lui demande-t-il de lui préciser quelles décisions seront les siennes pour maintenir l'activité minière dans le Lodévois et les emplois qu'elle génère.

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Réponse du ministère : Industrie publiée le 21/12/1995

Réponse. - Les prix de l'uranium sur le marché mondial sont très bas. De ce fait, le gisement en cours d'exploitation dans la mine de la Cogema de Lodève engendre un déficit de 50 millions de francs, soit 100 francs par kilogramme d'uranium extrait. Rapporté à l'effectif de deux cent cinquante personnes, le déficit est de 200 000 francs par emploi. Par ailleurs, le gisement de Berberou ne pourrait être exploité que moyennant un déficit de 150 F/kg, c'est-à-dire encore supérieur de 50 p. 100 au déficit actuel. Du fait des stocks d'uranium mondiaux, et de la faible teneur du gisement de Lodève par rapport aux autres gisements du monde, l'exploitation de la mine de Lodève n'offre donc aucune perspective de rentabilité. L'exploitation des réserves devant s'achever avant la fin de l'année 1997, les pouvoirs publics sont résolus à examiner au fond les modalités d'anticipation de cette échéance en termes de réindustrialisation du bassin d'emploi. Dans cette perspective, il a été demandé au préfet de la région Languedoc-Roussillon d'examiner en liaison avec la Cogema et les élus concernés les moyens de renforcer le dispositif de reconversion économique du Lodévois et de faire des propositions au ministre de l'industrie en ce sens d'ici à la fin de l'année. Il appartient à la Cogema de préciser parallèlement les modalidés de reclassement de son personnel en cohérence avec l'échéance de fermeture de la mine.

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