Question de M. BARBIER Bernard (Côte-d'Or - RI) publiée le 16/11/1995

M. Bernard Barbier attire l'attention de M. le ministre délégué aux anciens combattants et victimes de guerre sur les difficultés rencontrées auprès des autorités vietnamiennes par l'association en faveur de la construction d'un cimetière polyreligieux à Ho Chi Minh-Ville. Depuis la disparition des sépultures des soldats français morts au champ d'honneur à Ho Chi Minh-Ville, cette association a proposé au gouvernement du Vietnam la possibilité d'offrir à nos défunts un espace digne de leur mémoire. Or il semblerait qu'elle se heurte à des difficultés, alors que ce geste prouverait l'estime que le Vietnam porte à la France et aux Français et réciproquement. En conséquence, il lui demande quelle suite il entend donner aux nobles préoccupations de cette association.

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Réponse du ministère : Anciens combattants publiée le 21/12/1995

Réponse. - Les autorités vietnamiennes ont décidé, au début des années 80, de désaffecter le cimetière militaire français de Tan Son Nhut et le cimetière civil pour les Européens de Massiges. Particulièrement attaché à la pérennité des tombes des soldats morts pour la France au cours des guerres en Indochine, le Gouvernement français a conclu le 1er août 1986 un accord avec le Gouvernement vietnamien pour permettre leur rapatriement. En vertu de cet accord, le ministère des anciens combattants et victimes de guerre a procédé à l'automne 1986 à l'exhumation des restes mortels inhumés à Tan Son Nhut où avaient été regroupés les soldats tombés au Sud-Vietnam. Une sépulture définitive leur a été donnée à Fréjus où a été élevé le Mémorial des guerres en Indochine. Il ne reste donc plus en Cochinchine, à part certaines tombes isolées ou dont on a perdu la trace, de sépultures relevant du ministère des anciens combattants et victimes de guerre. La municipalité de Hô Chi Minh-Ville avait fait désaffecter en 1983 le cimetière civil des Européens implantés à Massiges. Les corps qui s'y trouvaient ont été relevés et incinérés. Les urnes funéraires contenant ces cendres ont été déposées dans la pagode de Lai Thieu où elles se trouvent toujours. La question de l'opportunité de la création d'un cimetière civil polyreligieux à Hô Chi Minh-Ville doit être examinée en liaison avec le ministère des affaires étrangères.

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