Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 14/03/1996

M. Emmanuel Hamel signal à M. le ministre de la défense l'étonnement suscité par son plaidoyer pour une politique de défense qui aurait notamment pour conséquence, si elle était mise en oeuvre, de réduire à 85 le nombre de régiments de l'armée de terre. La suppression de dizaines de régiments, outre ses conséquences sur la puissance de notre Défense nationale, aurait de graves conséquences sur l'activité, l'emploi, l'esprit de défense et la ferveur patriotique des villes dont les régiments seraient dissous. Par sont projet de réforme, il atteint l'âme de la patrie, contribue à réduire encore plus dans notre terroir un esprit de défense déjà gravement compromis par la négligence des pouvoirs publics à l'entretenir comme il conviendrait, compte tenu des menaces qui continuent de peser sur la France en Europe, dans l'environnement international actuel et futur. Il lui demande s'il a mesuré comme il conviendrait de le faire, les conséquences gravement négatives et dramatiquement dangereuses de la Défense dite nouvelle dont il assume, à l'étonnement attristé de ceux qui le connaissent depuis des décennies, la terrible responsabilité.

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Réponse du ministère : Défense publiée le 18/04/1996

Réponse. - Le nouveau modèle d'armée élaboré par le ministre de la défense et approuvé par le Président de la République vise à adapter notre outil de défense aux exigences de sécurité accrue, dans un contexte international transformé, et de réduction des moyens. Sur le plan financier, un équilibre doit être trouvé entre la nécessité de ne pas baisser la garde et la maîtrise de nos finances publiques. Dans cet esprit, les armées sont appelées à être professionnalisées afin d'être en mesure de faire face aux missions assignées par le chef de l'Etat. Cette réforme, qui implique une réduction significative du format des forces, impose à l'armée de terre une diminution du nombre de ses régiments. L'honorable parlementaire sait cependant avec quel soin les mesures de suppression d'unités seront limitées au strict nécessaire compte tenu des liens privilégiés existant entre les formations militaires et les collectivités locales qui les accueillent. Leur calendrier fera l'objet d'une étroite concertation et d'annonces suffisamment anticipées pour que leurs éventuels effets négatifs soient réduits au minimum.

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