Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 04/07/1996

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche le recueil du Secours catholique intitulé " Les pauvres ont leur mot à dire " regroupant " des paroles de personnes en difficulté recueillies dans les permanences du Secours catholique en janvier et février 1996 ". A la question : " Que faudrait-il changer dans l'éducation et la formation pour réussir sa vie professionnelle ? " une personne répond : " augmenter le nombre d'instituteurs (classes surchargées). " Il lui demande quelles conclusions il tire de cette réponse.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 22/08/1996

Réponse. - D'une façon générale, le nombre moyen d'élèves par classe a régulièrement diminué ces dernières années. A la rentrée scolaire 1994, il est de 26,8 dans les écoles maternelles, de 22,9 dans les écoles élémentaires. Certes, il y a encore des classes à effectif plus chargé, mais elles correspondent à des situations ponctuelles et leur nombre tend à diminuer. De gros efforts sont conduits dans les zones d'éducation prioritaires pour abaisser encore les taux d'encadrement. La décision no 13 du nouveau contrat pour l'école qui prévoit de ne pas dépasser 25 élèves en moyenne dans les écoles maternelles des zones d'éducation prioritaires est mise en application. Les maîtres ont ainsi le loisir de développer une pédagogie différenciée apte à prendre en compte les difficultés particulières. Mais la réponse quantitative n'est pas toujours de nature à résoudre complètement le problème évoqué. C'est en effet dans le domaine méthodologique que les élèves de milieux défavorisés éprouvent le plus souvent des difficultés. Ainsi la décision no 16 du nouveau contrat pour l'école a-t-elle institué, quotidiennement, une demi-heure d'étude dirigée à la fin de chaque journée au sein des horaires scolaires. A la rentrée 1995, 70 p. 100 des classes pratiquaient régulièrement cette activité pédagogique. Dans les zones d'éducation prioritaires et dans certains secteurs où le besoin s'en fait sentir, des postes de soutien sont affectés dans les écoles. Toutes ces mesures visent à la réduction des inégalités.

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