Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 11/07/1996

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre des affaires étrangères les espoirs suscités par sa visite de trois jours au Mexique, à la fin mai 1996. Il lui demande le bilan qu'il peut établir des résultats politiques, économiques et culturels de cette visite et, notamment, des engagements économiques de la France à l'égard du Mexique et des engagements du Mexique à l'égard de la francophonie, des exportations françaises et des investissements français au Mexique.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 22/08/1996

Réponse. - Comme le sait l'honorable parlementaire, la France et le Mexique sont unis par des liens anciens, denses et privilégiés. Le premier but de la visite du ministre des affaires étrangères a donc été de consolider ces bonnes relations bilatérales. La tenue de la première commission mixte créée par l'accord cadre de coopération de 1992, qu'il a présidée au côté de M. Jose Angel Gurria Trevino, ministre mexicain des relations extérieures, a été l'occasion d'approfondir le dialogue et la coopération bilatérale dans tous les domaines pour déterminer en commun les grands axes pour l'avenir. Le Mexique joue désormais un rôle important sur la scène internationale et souhaite prendre une part active aux grands débats mondiaux. Les différents entretiens que le ministre des affaires étrangères a eus avec plusieurs membres du Gouvernement mexicain (finances, commerce, éducation) ainsi qu'avec le Président Zedillo ont fait apparaître de très larges convergences, tant en ce qui concerne l'approche générale des relations internationales dans le monde que sur un certain nombre de sujets concrets d'actualité (CTBT, remise en cause par les Etats-Unis des règles de multilatéralisme commercial, réforme de l'aide au développement). D'un commun accord, il a été décidé d'institutionnaliser ce dialogue politique par échange de lettres. Le principe de la visite du Président Zedillo en France et du Président de la République au Mexique en 1997 a aussi été confirmé. Enfin, la levée réciproque de l'obligation de visas de court séjour a été décidée à l'occasion de cette visite ; cette mesure est entrée en vigueur le 23 juin dernier. Cette visite a aussi permis de dissiper les ombres qu'avait pu laisser subsister la question des essais nucléaires ou les malentendus concernant la position de la France sur la question des relations entre l'Union européenne et le Mexique. Sur ce point, le ministre des affaires étrangères a assuré ses interlocuteurs de la volonté de la France de voir les négociations aboutir rapidement dans le cadre défini par la déclaration solennelle de mai 1995 et du mandat de négociation arrêté par le conseil des ministres de l'Union européenne le 13 mai dernier. Dans le domaine économique, le Mexique reste pour nos investisseurs et nos exportateurs un des pays les plus attractifs du continent américain. La contraction des échanges entre nos deux pays en 1995, liée à la conjoncture, ne doit pas détourner nos hommes d'affaires de ce marché prometteur. Plusieurs chefs d'entreprises accompagnaient d'ailleurs au cours de cette visite le ministre des affaires étrangères qui a voulu donner ainsi un encouragement au renforcement de la présence économique française au Mexique où 374 entreprises françaises sont implantées et représentent un stock d'investissement de 1,6 milliard de dollars. La politique de privatisation du Gouvernement mexicain, l'intérêt pour le savoir-faire français dans des domaines de haute technologie offrent des perspectives intéressantes à nos investisseurs. Plusieurs grandes entreprises françaises sont d'ailleurs engagées dans des procédures d'appel d'offres pour la réalisation de grands contrats intéressant le secteur des transports, de l'eau et de l'énergie. En matière culturelle, un accord a été conclu en vue de la couverture de la totalité du territoire mexicain par TV 5, d'ici la fin de cette année. Cet accord devrait contribuer à renforcer le dispositif d'appui à l'enseignement du français, secteur prioritaire de notre coopération au Mexique. Le volet culturel, scientifique et technique de la commission mixte a confirmé que ce pays restait un partenaire privilégié en matière de coopération et a permis de repenser nos priorités autour de quelques axes directeurs : bourses d'études en cofinancement, coopération administrative, enseignement du français encore trop marginal dans la système éducatif mexicain. Pour mémoire, le Mexique se situe au deuxième rang de notre coopération en Amérique latine avec un budget global de 82 MF. ; que ce pays restait un partenaire privilégié en matière de coopération et a permis de repenser nos priorités autour de quelques axes directeurs : bourses d'études en cofinancement, coopération administrative, enseignement du français encore trop marginal dans la système éducatif mexicain. Pour mémoire, le Mexique se situe au deuxième rang de notre coopération en Amérique latine avec un budget global de 82 MF.

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