Question de M. MERCIER Michel (Rhône - UC) publiée le 25/07/1996

M. Michel Mercier attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur l'inquiétude des étudiants qui souhaitent suivre un cycle universitaire sciences et techniques des activités physiques et sportives. L'inscription obligatoire par Minitel exclut bon nombre de candidats, très motivés, qui se trouvent alors confrontés à opter pour une autre filière pour laquelle ils n'ont que peu d'entousiasme. Il est, par ailleurs, surprenant que cette sélection par Minitel soit précédée d'un processus de découragement à l'égard du futur étudiant ; il est, en effet, sans cesse évoqué la faiblesse des débouchés, alors que les besoins en formateurs ou responsables d'encadrement sportifs existent, au-delà de l'enseignement secondaire. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles mesures il envisage de prendre pour permettre un meilleur accueil des étudiants dans les unités de formation et de recherche en sciences et techniques des activités physiques et sportives (UFRSTAPS), et s'il ne serait pas souhaitable de renforcer les tests physiques et sportifs pour intégrer cette filière.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 21/11/1996

Réponse. - Malgré les efforts d'information qui ont été faits récemment en direction des lycées, la filière de sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) fait l'objet d'un engouement sans précédent qui génère un important décalage entre le nombre d'inscriptions, les capacités d'accueil effectives et les perspectives de débouchés, en nombre limité. En cas de dépassement des capacités d'accueil, et en dépit de leur augmentation significative depuis trois ans, les procédures imposées pour l'inscription des étudiants, à la suite des différents jugements rendus par les tribunaux administratifs, obligent à ne retenir que l'ordre chronologique des inscriptions. Conscient qu'une modification doit être apportée à ce système, le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche apporte un soin particulier au traitement de ce dossier en concertation étroite avec tous les acteurs concernés. Dans l'immédiat, pour la rentrée 1996, le ministre s'efforce avec les divers interlocuteurs de rechercher les solutions qui amélioreront les conditions d'accueil des étudiants compte tenu de la législation existante régissant l'enseignement supérieur, telle qu'elle apparaît dans l'article 14, alinéa 3, de la loi no 84-52 du 25 janvier 1984. D'ores et déjà, les capacités d'accueil des filières STAPS ont été accrues de manière significative dans de nombreuses académies. En outre, la réorganisation des études universitaires qui va être mise en place, dès la rentrée 1997, dans le cadre de la réforme de l'université, permettra d'améliorer substantiellement le dispositif grâce notamment au renforcement de l'information précoce dans les lycées, à l'instauration d'un semestre initial d'orientation pour tous les étudiants et à un développement des passerelles entre les filières.

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