Question de M. HABERT Jacques (Français établis hors de France - NI) publiée le 14/11/1996

M. Jacques Habert attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur l'avenir de l'école nationale supérieure de chimie (ENSC) de Montpellier. Selon certaines informations, une fusion serait envisagée entre cet établissement et l'institut des sciences de l'ingénieur (ISI) de cette même ville. Or, les élèves de l'ENSC sont recrutés sur concours après les deux années de préparation en mathématiques supérieures et en mathématiques spéciales tandis que l'institut ne demande aucun concours d'entrée. On voit mal comment des étudiants de formation aussi inégale pourraient être admis à suivre les mêmes cours. On peut craindre aussi que le diplôme octroyé à l'issue de telles études ne se trouve notoirement déprécié. Il lui demande donc, au cas où ces projets de fusion seraient poursuivis, de lui préciser les mesures qu'il compte prendre pour que le diplôme de l'ENSC garde le niveau d'excellence qui est le sien actuellement.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 03/04/1997

Réponse. - En ce qui concerne un rapprochement de l'école nationale supérieure de chimie et de l'institut des sciences de l'ingénieur de l'université de Montpellier II, il n'entre pas dans les intentions du ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche de procéder à des changements de nature statutaire entre ces établissements aux qualités reconnues, dès lors qu'ils ne relèveraient pas d'une volonté conjointe de ceux-ci. Cependant, la réforme universitaire engagée vise notamment à construire une grande voie technologique en réponse aux attentes de notre pays. Un groupe de travail constitué de tous les partenaires concernés s'emploie à en définir les objectifs de formation et de recherche, les différents niveaux de sortie ainsi que les possibilités de passerelle et de coopération entre les différents établissements, de manière à dessiner l'architecture générale de cette voie et à en améliorer la lisibilité. C'est donc dans cette optique que doit se situer toute réflexion visant à développer les relations entre les établissements d'enseignement supérieur pour développer et consolider la formation et la recherche dans le domaine de la technologie. Montpellier dispose à cet égard d'atouts importants, tout particulièrement entre ses écoles et l'université de Montpellier II. Il appartient à ces établissements, dans le cadre des objectifs nationaux de la construction d'une grande voie technologique, d'étudier les conditions qui peuvent leur permettre de valoriser au mieux leur potentiel.

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