Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 28/11/1996

M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la situation politique en Biélorussie. Une procédure de destitution du président de la République Alexandre Loukachenko semble avoir été entamée par les députés de l'opposition qui l'accusent de vouloir instaurer une dictature. Ce regain de tension intervient alors qu'un référendum sur un projet de constitution élargissant les pouvoirs de M. Loukachenko est prévu le 24 novembre. Les dérives autoritaires du président de Biélorussie sont connues et les droits civiques et politiques de base paraissent bafoués. Quelle est la position de la France à l'égard de cette République ?

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 16/01/1997

Réponse. - L'honorable parlementaire a bien voulu appeler l'attention du ministre sur la situation en Biélorussie. La France suit avec la plus grande attention l'évolution de la situation intérieure de ce pays, confuse et tendue depuis l'arrivée au pouvoir du président Loukachenko en juillet 1994. Nous avons marqué, à plusieurs reprises, notre inquiétude face aux dérives autoritaires du pouvoir et aux violations récurrentes des libertés publiques et des valeurs essentielles sur lesquelles repose la démocratie. C'est dans cet esprit que M. Loukachenko a été reçu à Paris au mois de juillet dernier. Au lendemain du référendum constitutionnel - juridiquement contesté - du 24 novembre 1996, nous avons réaffirmé - à titre bilatéral et au niveau de l'Union européenne - notre préoccupation face à l'évolution de la situation. Nous avons à nouveau appelé M. Loukachenko au respect des valeurs qui fondent la démocratie, à la construction d'un Etat de droit reposant sur un équilibre des pouvoirs et à la mise en oeuvre de réformes économiques. Nous souhaitons que la Biélorussie puisse s'insérer dans la communauté internationale. Pour ce faire, il importe de ne pas isoler ce pays et, dans le contexte politique brouillé qui prévaut actuellement, de maintenir avec Minsk un dialogue ferme et sans complaisance. Nous sommes également attachés à ne pas négliger notre dialogue avec l'opposition. Tel est l'axe général que nous défendons, souciaux que ce pays se donne les moyens de sa nécessaire transition.

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