Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 02/01/1997

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre délégué à la jeunesse et aux sports sur l'information parue dans Le Point du 14 décembre 1996, page 51, selon laquelle " le dopage concernerait 500 000 à 2,5 millions de sportifs en France. Et parmi eux aussi bien des enfants que des vétérans ". Il lui demande s'il confirme cette information, dans l'affirmative quelles conclusions il en tire et quelles mesures il envisage de prendre en 1997 pour lutter encore plus efficacement contre le dopage des sportifs.

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Réponse du ministère : Jeunesse publiée le 13/03/1997

Réponse. - Les statistiques nationales concernant les contrôles antidopage font état de 2 à 3 % de sportifs par an révélant des tests dits " positifs ". On constate, par ailleurs, une augmentation légère de ce chiffre qui est mise en évidence, chaque année, grâce à un meilleur ciblage des contrôles. S'il est vrai que ce chiffre sous-estime la réalité en raison de certaines substances dopantes qui ne sont pas encore détectables, il est, heureusement, tout à fait faux de prétendre que 2,5 millions de sportifs auraient recours au dopage, y compris les enfants et les vétérans. Même si la pratique du dopage apparaît prépondérante chez les sportifs de haut niveau, le ministère de la jeunesse et des sports s'attache particulièrement à développer une politique de prévention dirigée vers les jeunes sporifs. Il est également important que tous les autres acteurs de la lutte antidopage participent à cette politique de prévention et relaient les actions éducatives dans un but de protection de la santé, de promotion du sport et de valorisation d'un sport sans drogue en respectant éthique sportive, éthique médicale dans le cadre d'un discours homogène. C'est la raison pour laquelle une nouvelle loi relative à la prévention et à la répression, qui sera intégrée à la future loi sur le sport en cours d'élaboration, instaure, afin d'améliorer encore l'efficacité de la lutte actuelle, la mise en place d'un plus grand nombre de contrôles, hors compétition, la réalisation d'un suivi médical et biologique et la création d'un organisme indépendant du pouvoir des fédérations et de celui du ministère, qui bénéficiera d'une souplesse de fonctionnement que ne peut lui procurer une administration centrale. Dans ce cadre, afin de lutter contre la banalisation du dopage, le ministre souhaite que les pourvoyeurs ou les incitateurs, appartenant ou non à l'encadrement des sportifs, soient lourdement sanctionnés. C'est pourquoi les dispositions pénales prévues à leur encontre ont été majorées dans le nouveau projet de loi. Lorsque cette indication concerne des mineurs, les peines prévues seront doublées.

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