Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 17/07/1997

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur l'information parue dans Le Figaro du 18 mars dernier selon laquelle " une enquête présentée devant l'académie de médecine par un médecin de l'Institut de recherche en épidémiologie de la dépendance (IREP) conclut qu'il y a urgence à revoir les politiques de réduction des risques en direction des toxicomanes français, aujourd'hui massivement contaminés par le virus de l'hépatite C ". Il lui demande quelle est sa réaction face aux conclusions de cette étude et quelles mesures il envisage de prendre pour mieux informer les toxicomanes des complications liées à l'hépatite C et des risques pris en limitant aux seules seringues les précautions d'hygiène.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 22/01/1998

Réponse. - M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur les conclusions de l'enquête de l'Institut de recherches en épidémiologie de la pharmacodépendance : " Attitudes et pratiques des usagers de drogue confrontés aux risques de contamination par le VIH et les virus des hépatites B et C ". La politique de lutte contre la toxicomanie suivie ces dernières années a eu notamment pour but de réduire les risques de contamination des toxicomanes par ces virus. Des mesures particulières ont été prises en direction tant des usagers de drogue que des acteurs de soins telles que les programmes d'échanges de seringues, la vaccination contre l'hépatite B... S'agissant plus particulièrement du VHC, afin de réduire les incertitudes qui persistent sur la transmission du virus de l'hépatite C, un programme d'études a été élaboré en relation avec le réseau national de santé publique. Des brochures d'information seront adressées à tous les lieux d'accueil ou de contact pour toxicomanes. Pour tenir compte des risques liés aux pratiques d'injection, un filtre et un récipient, actuellement testés, seront ajoutés aux trousses de prévention. Enfin, un dépistage du VHC sera systématiquement proposé aux personnes toxicomanes par les acteurs sanitaires et sociaux, ce qui permettra d'initier un traitement plus précoce et de limiter les risques ultérieurs de contamination.

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