Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 17/07/1997
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur l'information parue dans la presse française du 24 septembre 1996 selon laquelle les films américains sont en France deux fois mieux distribués que les films français : selon l'observatoire de la diffusion et de la fréquentation cinématographiques, sur 191 sorties de films en exclusivité sur l'ensemble de l'hexagone, un film français a disposé en première semaine de 70 établissements (31,9 %), contre 152 pour un film américain (60,3 %) et 35 pour un film européen. Les films français, qui représentent 40,1 % des titres distribués, ne disposent que de 33,6 % des établissements. Il lui demande quelle a été sa réaction face à cette constatation et si des mesures vont être prises pour favoriser la distribution des films français dans les salles de cinéma en France, notamment celles des trois grands groupes propriétaires de la majorité des salles de cinéma en France.
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Réponse du ministère : Culture publiée le 02/10/1997
Réponse. - Selon les indicateurs statistiques communiqués par l'Observatoire de la diffusion et de la fréquentation cinématographiques, en 1996, un film français a disposé de 70 établissements sur l'ensemble de l'Hexagone contre 150 pour un film américain. S'agissant de moyenne, il convient toutefois de nuancer la portée d'une telle donnée statistique ; en effet, la comparaison porte sur des ensembles de nature sensiblement différente : d'une part, la totalité de la production française et, d'autre part, la fraction exportée de la production américaine, constituée des films ayant déjà obtenu les meilleures performances sur le marché nord-américain. Il faut signaler que les films français bénéficient d'une durée d'exposition nettement plus importante que les films américains. Au cours de l'année précédente, de nombreux films français ayant un potentiel commercial comparable ont pu bénéficier d'importantes conditions de sortie (plus de 350 établissements) : " le Jaguar ", " Hommes, femmes, mode d'emploi ", " Pédale douce ", " Beaumarchais ", " Ridicule ", " le Huitième Jour ". Au premier semestre 1997, des films comme " le Cinquième Elément " et " La vérité si je mens " (entre autres) ont également disposé d'une diffusion comparable. En outre, le taux de séances consacrées aux films européens est en forte progression en 1996 : 47,2 % contre 42,5 % en 1995. Il convient de rappeler que des aides financières (sélectives et automatiques) permettent de soutenir la sortie des films français dans des combinaisons de salles importantes. Ainsi, l'aide au tirage de copies permet d'alimenter plus rapidement en copies le milieu rural et les petites villes et d'accroître les entrées sur les villes moyennes.
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