Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 11/09/1997

M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la situation à Pointe-Noire au Congo-Brazzaville. D'après les dernières informations obtenues, le climat régnerait dans cette ville, mais la communauté française reste préoccupée par les articles publiés dans la presse française sur la situation dans la région. Il souhaiterait savoir s'il est prévu d'assurer la rentrée scolaire normalement au lycée Charlemagne, et notamment s'il est bien prévu le retour des familles pour la société Elf qui à, elle seule, aurait 130 élèves dans cette école de Pointe-Noire.

- page 2325


Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 04/12/1997

Réponse. - Dès le déclenchement, le 5 juin 1997, des affrontements à Brazzaville, qui ont donné lieu à l'évacuation par la France d'environ 6 000 étrangers, dont 1 350 Français, notre consulat général à Pointe-Noire a suivi avec la plus extrême vigilance l'évolution de la situation sur place. Comme c'est le cas en de pareilles circonstances, toutes les dispositions ont été prises immédiatement pour parer à une éventuelle répercussion des combats de la capitale sur la ville de Pointe-Noire. Le calme qui a régné dans les jours, puis les semaines qui ont suivi, dans la capitale économique du pays, où résident près de 2 000 étrangers, dont 1 500 Français, nous a conduits à maintenir notre présence en l'état. Compte tenu du poids économique de la communauté étrangère à Pointe-Noire, notre souci a été d'éviter de quelque manière que ce soit d'aggraver la crise que connaissait le pays tout en veillant avec le plus grand soin à la sécurité de nos compatriotes. Les troubles sérieux que Pointe-Noire a connus pendant deux semaines en raison principalement de la présence d'éléments armés incontrôlés se livrant, souvent sous la menace, au pillage et au racket, ont suscité l'inquiétude légitime de nos compatriotes à laquelle nous avons répondu sans délai tant sur place qu'à Paris où le ministère a ouvert, dès le 15 octobre, la cellule de crise (réponse au public) de manière à être en contact permanent avec les familles en France et à leur donner toute information sur l'évolution de la situation. La situation est à nouveau redevenue normale à Pointe-Noire depuis le 25 octobre, date à laquelle les éléments incontrôlés ont été évacués de la ville. Nous n'en continuons pas moins de suivre la situation de très près et de rester en contact étroit avec la communauté française. S'agissant plus particulièrement du lycée Charlemagne de Pointe-Noire, la situation ayant été jugée suffisamment calme et la demande des parents d'élèves, importante, il a repris son activité à la rentrée scolaire 1997-1998. Toutefois, les troubles de fin octobre ont conduit à anticiper les vacances de la Toussaint. Les cours ont repris normalement le 3 novembre.

- page 3374

Page mise à jour le