Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 23/10/1997

M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la situation des Français établis à Pointe-Noire dans la République du Congo. Des informations toutes récentes font état d'une dégradation profonde de la situation. Il demande donc s'il y a des mesures prises pour le rapatriement de nos compatriotes installés sur place. Il souhaiterait tout particulièrement que ceux-ci soient très informés du développement du conflit, et qu'on leur donne des recommandations précises.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 01/01/1998

Réponse. - Lors de la crise au Congo et au lendemain de l'évacuation de la quasi totalité des étrangers de Brazzaville, le ministère des affaires étrangères a suivi avec la plus grande attention la situation à Pointe-Noire, où réside une communauté française de 1 500 personnes. A ce titre, un renforcement du matériel de transmission - qui a montré pendant toute la crise sa pleine utilité - et l'envoi d'une mission d'appui dès avant le commencement des événements ont permis à notre représentation consulaire d'aborder cette crise avec les ressources nécessaires. Le ministère des affaires étrangères a ouvert, dès le 15 octobre, la cellule de crise (réponse au public) de manière a être en contact permanent avec les familles en France et leur donner toute information concernant l'évolution de la situation. Un moment envisagée, une évacuation de nos ressortissants à Pointe-Noire n'a finalement pas été jugée nécessaire. Toutefois, quatre exfiltrations hors des zones particulièrement dangereuses pour quelques communautés isolées et menacées (dans les régions de Dolisie, N'Kayi, Loudima et Zanaga) ont permis, dans le cadre de l'opération " Antilope ", d'évacuer vers Libreville 77 personnes dont 37 Français (7 d'entre eux ont été accueillis dès leur arrivée à Paris par le comité d'entraide aux Français rapatriés (CER), les autres ont pu retrouver leur famille). Conjointement avec le secrétariat d'Etat à la santé, le ministère des affaires étrangères a envoyé sur place deux médecins arrivés à Pointe-Noire le 22 octobre pour y renforcer les dispositifs sanitaires en direction de la communauté française ainsi que 800 kg de matériel médical et de médicaments. 29 Français et 12 ressortissants étrangers avaient trouvé refuge dans nos locaux consulaires pendant les évènements de Pointe-Noire. Un crédit de 200 000 F a été mis à la disposition de notre consulat général à Pointe-Noir pour permettre l'acquisition sur place des produits nécessaires à leur vie quotidienne. Enfin, notre consul général a effectué les démarches auprès des nouvelles autorités locales pour que la protection consulaire puisse être pleinement assurée à l'égard de nos trois compatriotes qui y étaient détenus. ces derniers ont finalement été libérés et ont pu regagner la France le 8 novembre 1997. Avant leur libération, leurs familles avaient été rapatriées en France via le consulat général de France à Libreville.

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