Question de M. ALLONCLE Michel (Charente - RPR) publiée le 02/04/1998

M. Michel Alloncle attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur la place que semble perdre dans l'enseignement secondaire l'étude du latin et du grec. Ces langues anciennes qui sont un incomparable outil de formation de l'esprit critique permettent d'acquérir une maîtrise des cadres logiques et grammaticaux du langage et favorisent, de ce fait, le maniement de la langue maternelle et l'apprentissage des langues vivantes. En outre, elles ouvrent à la réflexion philosophique et politique et donne aux jeunes une solide culture qui est celle sur laquelle repose notre civilisation européenne. Aussi, il lui demande s'il entend prendre les dispositions utiles, afin que tous les élèves des collèges puissent bénéficier de la possibilité de choisir les options latin et grec et afin que, pour les débutants, un enseignement de ces langues classiques soit maintenu dans les lycées.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 28/05/1998

Réponse. - Les informations concernant une éventuelle réforme des lycées ne sont pas fondées, et aucune décision n'est actuellement prise dans ce domaine. Le ministère de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie a décidé toutefois d'engager une réflexion sur les enseignements en lycée afin de mieux les adpater aux exigences de notre temps. A cet effet, une vaste consultation a été organisée dans tout le pays sous forme de questionnaires adressés aux élèves, aux enseignants et aux chefs d'établissement : elle a été coordonnée par M. Philippe Meirieu, professeur d'université. Les conclusions de cette consultation et les principales lignes de force qui s'en dégagent viennent d'être rendues publiques. En parallèle, un conseil scientifique présidé par le sociologue Edgar Morin et composé d'éminentes personnalités de la science et de la culture française, a été chargé de réfléchir aux moyens de mieux articuler les savoirs dispensés aux élèves afin de les mettre en situation d'appréhender les réalités de plus en plus complexes auxquelles ils auront à faire face dans leur vie sociale et professionnelle. L'ensemble de ces réflexions et consultations s'est synthétisé dans un colloque nationale qui s'est tenu les 28 et 29 avril 1998 à Lyon. Les conclusions de ce colloque font l'objet d'un rapport remis au ministre et à partir duquel un certain nombre de grandes orientations seront dégagées qui seront soumises pour consultation aux confédérations syndicales et aux organisations d'employeurs, ensuite, le Parlement sera associé à la réflexion. Les fédérations syndicales, représentant les personnels des lycées, seront ensuite consultées, puis le Conseil national des programmes sera saisi.

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