Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 02/04/1998

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur sa réponse à la question no 3240 parue à la page 3169 du Journal officiel Sénat-Débats parlementaires, questions remises à la présidence du Sénat, réponses des ministres aux questions écrites du 13 novembre 1997 dans laquelle il annonce qu'" au niveau de la direction générale de la police nationale, siège un groupe d'études et de coordination sur les violences urbaines (GECVU) qui centralise les informations en provenance des différents services afin de rechercher les solutions à mettre en oeuvre pour contenir le phénomène (des violences urbaines) ". Il lui demande s'il peut lui indiquer quel est à ce jour le bilan des activités de ce groupe d'études et quelles solutions suggère le GECVU pour lutter contre la violence urbaine.

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Réponse du ministère : Intérieur publiée le 04/06/1998

Réponse. - Les violences urbaines constituent un phénomène de société qui frappe notre pays, mais également de nombreux autres Etats du monde occidental. Depuis mars 1996, siège au niveau de la direction générale de la police nationale, un groupe d'étude et de coordination sur les violences urbaines (GECVU), qui centralise les informations sur le sujet et étudie les préconisations à mettre en uvre pour essayer de contenir ce phénomène. Une circulaire du 11 mars 1998 adressée aux préfets fixe les quatre orientations données à la lutte contre les violences urbaines : 1o Améliorer, d'abord, la connaissance des auteurs et des modalités des violences urbaines par un renforcement de la recherche et de l'exploitation du renseignement ; 2o Amplifier, ensuite, la recherche des situations de flagrant délit et améliorer la rigueur professionnelle des interpellations auxquelles elles conduisent, pour que la justice puisse apporter la réponse appropriée à ce type d'infraction ; 3o Concentrer des moyens d'investigation plus importants sur les banlieues sensibles ; 4o Conforter l'ordre public pour s'opposer aux exactions, assurer la protection des personnes et des biens, et manifester à la population la volonté de l'Etat d'assurer sa mission régalienne. Mais au-delà de cette action indispensable de la police nationale, la réponse aux violences urbaines - comme les causes qui en sont à l'origine - ne peut, en effet, qu'être multiple et variée, faisant appel à de nombreux acteurs dans le cadre d'une stratégie globale. C'est ce que le Gouvernement s'emploie à faire aujourd'hui, notamment avec la signature des contrats locaux de sécurité.

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