Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 21/05/1998

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur la proposition faite à la page I-22 huitième alinéa de l'avis du Conseil économique et social intitulé : " L'impact et l'apport des événements culturels dans le développement local et régional " adopté par cette même assemblée au cours de la séance des 27 et 28 janvier 1998, qu'en matière d'organisation d'événements culturels il serait souhaitable qu'il y ait " une plus grande coordination des responsables publics et privés des festivals sur un plan géographique, au niveau régional ou départemental ". Il lui demande quelle est sa réaction face à cette proposition et si elle envisage d'y donner suite, car elle permettrait " une meilleure complémentarité dans les choix des dates des événements ".

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Réponse du ministère : Culture publiée le 20/08/1998

Réponse. - Les missions de " coordination, d'évaluation et d'impulsion " qui incombent à l'Etat et qui ont été confirmées par la loi A-T-R du 12 juin 1992, si elles concernent en priorité les services centraux de l'administration, prennent également toute leur signification à l'échelon des services déconcentrés de l'Etat. Les directions régionales des affaires culturelles (DRAC), tout en respectant bien évidemment les orientations nationales fixées par le ministre de la culture et de la communication, se doivent d'inscrire leur action au niveau régional, départemental ou local, dans le cadre d'une réflexion répondant à une problématique d'aménagement culturel des territoires concernés, en concertation avec l'ensemble des partenaires impliqués dans la vie culturelle. Cette décentralisation des initiatives, qui va de pair avec une déconcentration accrue des crédits centraux vers les DRAC, doit notamment s'accompagner, comme l'a souligné la ministre de la culture et de la communication, lors de son allocution prononcée au conseil économique et social à l'occasion de la présentation du rapport de M. Philippe Decharte, d'un effort de coordination des actions culturelles, dans la perspective de mieux rationaliser les moyens et d'établir des complémentarités artistiques, spatiales et temporelles entre ces manifestations. Si le rôle de l'Etat dans l'impulsion de cette démarche de coordination est essentiel, ce type d'initiative et sa mise en uvre nécessitent toutefois de s'appuyer sur une volonté partagée de l'ensemble des partenaires publics et privés, une concertation entre les différentes collectivités s'imposant tout particulièrement. C'est pourquoi le ministère de la culture et de la communication a-t-il fait de la concertation entre l'ensemble des partenaires de la vie culturelle l'un des fondements et des principes majeurs du schéma de services collectifs culturels, l'échelon régional ayant été désigné comme le plus approprié pour conduire et construire une stratégie de développement culturel. La mise en uvre du schéma de services collectifs culturels, qui fait actuellement l'objet d'une réflexion au niveau des services centraux et déconcentrés du ministère, et qui sera suivi d'une phase de concertation avec les collectivités territoriales, devrait constituer à cet égard un cadre privilégié pour permettre notamment de mieux définir la politique événementielle à l'échelle d'un territoire.

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