Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 18/06/1998
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à l'outre-mer sur la constatation, faite à la page 54 du rapport sur la Guyane d'un inspecteur général de l'agriculture, président du conseil de direction de l'office de développement de l'économie agricole des départements d'outre-mer (ODEADOM), intitulé " Guyane 1997 ; état des lieux et propositions " qui lui a été remis en octobre 1997, que la desserte aérienne de la Guyane avec les Antilles et avec les pays de l'environnement régional est " des plus limités et reste très onéreuse. " Il lui demande quelle est sa réaction face à cette constatation et quelles mesures le gouvernement envisage de prendre pour remédier à cette situation.
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Réponse du ministère : Outre-mer publiée le 24/09/1998
Réponse. - La desserte régionale aérienne de la Guyane est assurée essentiellement par Air France et Air Guadeloupe (plus une fréquence hebdomadaire en tournante par Corsair) à destination des Antilles, d'une part, et par Surinam Airways à destination du Surinam et du Brésil, d'autre part. Surinam Airways assure la desserte entre Paramaribo et Cayenne (avec continuation vers le Brésil) à raison de six fréquences hebdomadaires (avions de type Dash 8). Elle a ainsi transporté un peu plus de 15 000 passagers sur Cayenne/Paramaribo et un peu moins de 15 000 passagers sur Cayenne/Brésil en 1997, soit entre 8 et 9 % du trafic total sur la plate-forme aéroportuaire de Cayenne-Rochambeau. Le trafic sur la liaison Pointe-à-Pitre/Fort-de-France/Cayenne a représenté près de 95 000 passagers en 1997, soit environ 25 % du trafic global sur l'aéroport de Cayenne. Air France demeure le principal transporteur tant sur Cayenne/Pointe-à-Pitre (81,8 % de part de marché en 1997, soit - 3 %) que sur Cayenne/Fort-de-France (77,7 % soit - 3 %) avec près de 74 650 passagers. La SN Air Guadeloupe assure depuis 1996 la desserte de Cayenne à raison de trois fréquences hebdomadaires aller-retour. Elle arrive ainsi en deuxième position sur le réseau en 1997 avec près de 12 250 passagers transportés : 6 696 sur Cayenne/Point-à-Pitre (18,4 % de part de marché mais p 64 % par rapport à 1996). Corsair la devance encore légèrement et arrive au deuxième rang sur Cayenne/Fort-de-France en 1997 avec 6 674 passagers, soit 11,7 4 de part de marché. La compagnie Air Guyane (ayant son capital entièrement privé) possède des droits de trafic sur le Surinam et le Brésil, mais ne les a jamais exploités. Cette situation lui interdit jusqu'à présent la possibilité de jouer l'interconnexion dans la zone avec les vols en provenance de la métropole. Il est vraisemblable que seul le développement d'une politique de coopération active entre Air Guyane, le groupe Air Guadeloupe, notamment, et les principaux transporteurs nationaux réguliers desservant la Guyane peut permettre à Air Guyane de se positionner en une véritable compagnie de desserte régionale régulière et faire de l'aéroport de Cayenne la plate-forme aéroportuaire européenne du plateau des Guyanes et du nord du Brésil, en interconnexion avec les Antilles et l'axe-nord-sud centro-caribéen. Dans un domaine d'activité relevant du secteur privé et ouvert à la libre concurrence comme l'est aujourd'hui le transport aérien, la mise en uvre et le développement d'un tel partenariat ne peuvent venir que de l'initiative des transporteurs aériens. Bien évidemment, l'ensemble des services concernés de l'Etat est disposé à faire tout son possible pour favoriser et permettre l'aboutissement de telles initiatives, tant au niveau national que dans le cadre des négociations aériennes bilatérales au niveau international.
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