Question de M. GRUILLOT Georges (Doubs - RPR) publiée le 25/06/1998

M. Georges Gruillot demande à Mme le ministre de la culture et de la communication de bien vouloir lui préciser dans quelles conditions son ministère intervient pour promouvoir les métiers d'art. Il la remercie par ailleurs de lui indiquer les filières qu'elle privilégie en particulier pour sauvegarder, en les transmettant aux générations suivantes, ce savoir-faire.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 20/08/1998

Réponse. - Mme Catherine Trautmann, ministre de la culture et de la communication, accorde une importance toute particulière aux métiers d'art. Une programmation d'action en faveur des métiers d'art a été décidé et concerne la préservation et la transmission des savoir-faire rares, le soutien à la création contemporaine par des commandes publiques associant artistes et artisans d'art, la valorisation et la promotion des métiers d'art en France et à l'étranger. En 1998, le Conseil des métiers d'art a été renouvelé par la ministre et travaille sur les mesures qui pourront être décidées pour concrétiser ce programme. Plusieurs opérations de valorisation de ces métiers sont organisées cette année, parmi lesquelles on peut citer : exposition " Métissages " (tapis, tapisseries, dentelles et broderies - Musée du Luxembourg), mai 1998 ; " Le mois de l'estampe, juin 1998 ; " Regards sur les métiers d'art ", dans le cadre des Journées du patrimoine (19-20 septembre 1998) ; " Le monument et ses artisans ", fin septembre 1998. Par ailleurs, en collaboration avec le secrétaire d'Etat chargé des PME, du commerce et de l'artisanat, le ministère de la culture et de la communication a été à l'initiative de la création d'un site Internet consacré aux métiers d'art, pour améliorer la promotion des savoir-faire et développer la vente des objets d'art. Une série de dix portraits d'artisans d'art a été produite avec l'aide du ministère et diffusée par la Cinquième. Pour valoriser les savoir-faire d'exception et assurer leur transmission, sept nouveaux maîtres d'art sont nommés en 1998, portant le nombre de maîtres d'art à quarante-quatre ; chaque maître d'art transmet son art à un élève grâce à une allocation annuelle de cent mille francs, financée par la délégation aux arts plastiques ; les filières concernées sont la fonderie d'art, la facture instrumentale, la broderie, l'estampe, l'orfèvrerie. Des programmes expérimentaux de formation aux métiers d'art sont en cours de réalisation en Aquitaine, Bretagne et Midi-Pyrénées ; en 1998, plus d'une trentaine d'ateliers d'art accueillent chacun un élève ; ces programmes sont financés conjointement par l'Etat (ministère de la culture et de la communication, secrétariat d'Etat chargé de l'artisanat) et les collectivités territoriales. Enfin, pour soutenir plus particulièrement certains secteurs, des commandes publiques ont été passées par la délégation aux arts plastiques ; après le plan de soutien à l'estampe, Mme Catherine Trautmann a décidé, en 1998, une commande publique de sculptures contemporaines associant artistes et artisans d'art, destinée à conforter le secteur de la fonderie d'art. L'ensemble de ces mesures est financé grâce à une dotation budgétaire de 5,5 MF, au titre de l'exercice budgétaire 1998. En outre, la plupart des directions et délégations du ministère de la culture et de la communication interviennent dans le secteur des métiers d'art ; il faut citer plus particulièrement la direction de l'architecture et du patrimoine qui, dans le cadre des marchés publics de restauration, commande des prestations à de très nombreuses entreprises du bâtiment et des travaux publics.

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