Question de M. MOULY Georges (Corrèze - RDSE) publiée le 09/07/1998

M. Georges Mouly attire l'attention de Mme le ministre délégué chargé de l'enseignement scolaire sur les difficultés que rencontrent les écoles en milieu rural et plus particulièrement sur le problème de récupération des postes d'enseignements. Selon les dernières déclarations du Gouvernement au mois de mars 1998, le cas des écoles maternelles en milieu rural devrait connaître un traitement spécial pour éviter au maximum les déplacements d'enfants en bas âge et privilégier la classe enfantine au détriment du regroupement. Il lui demande en conséquence quelles mesures concrètes ont été ou seront prochainement arrêtées pour donner satisfaction tant aux familles qu'aux responsables municipaux.

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Réponse du ministère : Enseignement scolaire publiée le 22/10/1998

Réponse. - La préparation de la rentrée scolaire 1998 dans le premier degré s'est effectuée dans des conditions favorables puisque, malgré la baisse attendue de 35 000 élèves, le montant global des effectifs d'enseignants a été maintenu. Cette amélioration du potentiel des emplois permet d'envisager des évolutions favorables. L'objectif, à très court terme, est de faire de l'école maternelle une école à part entière, ayant les moyens d'apporter sa contribution à la réduction des échecs scolaires. La méthode retenue est de formaliser une série de mesures destinées à renforcer l'efficacité des écoles maternelles, leur application intervenant progressivement à partir de la rentrée 1998. C'est ainsi que l'accueil des enfants de moins de trois ans est une priorité dans les zones d'éducation prioritaires ; ailleurs, leur scolarisation dépend toujours, dans l'immédiat, des places disponibles dans l'école concernée et elle s'effectue, parfois, en complément dans une classe d'enfants de trois ans. Pour ce qui concerne plus particulièrement le milieu rural, il convient d'y faire exister, de manière plus forte, l'école maternelle. Deux moyens doivent être mis en uvre pour parvenir à ce but. Le premier consiste à penser les regroupements pédagogiques intercommunaux de manière à donner une dimension visible à l'école maternelle. L'une des implantations du regroupement peut être une section maternelle. Le deuxième moyen consiste à utiliser, comme le font déjà certaines circonscriptions rurales, des maîtres itinérants qui passent d'une école à l'autre pour offrir aux plus petits, qui y sont accueillis, un temps qui leur est véritablement réservé. Certaines équipes mobiles académiques de liaison et d'animation (EMALA) ont déjà accepté de prendre en charge cette mission et le font de manière remarquable.

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