Question de M. FISCHER Guy (Rhône - CRC) publiée le 30/07/1998
M. Guy Fischer appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'inquiétude des professeurs en sciences économiques et sociales, selon lesquels cette filière serait menacée de suppression dans le cadre du projet de réforme actuellement à l'étude au ministère de l'éducation nationale. Ces enseignants, forts de leur expérience, considèrent en effet que les sciences économiques et sociales en sont venues à constituer une " troisième culture ", aux côtés des sciences mathématiques et physiques et de la littérature. Toujours selon leur expérience, cette " troisième culture " favorise la perception du monde social, des faits économiques et sociaux. Cette discipline fut une véritable innovation dans les enseignements du lycée, et a fait ses preuves en permettant à des générations d'élèves, non seulement d'accéder au baccalauréat, mais aussi de poursuivre des études supérieures avec des taux de réussite très positifs. En cette période où il est encore plus crucial qu'auparavant de donner aux jeunes lycéens une approche des connaissances raisonnées et expérimentales de la vie sociale, il lui demande de bien vouloir lui faire connaître le sort que le Gouvernement entend réserver à cette discipline, dans le cadre de la réforme en projet de l'éducation nationale.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 24/09/1998
Réponse. - Les rumeurs faisant état d'une éventuelle suppression de la filière économique et sociale de la voie générale du lycée sont sans fondement. Les partenaires concernés, et notamment l'association des professeurs de sciences économiques et sociales, ont reçu toutes les informations utiles au cours de multiples entretiens. La journée consacrée à cette discipline, organisée à Rennes par M. le professeur Daniel Cohen, a seulement indiqué que des discussions demeurent indispensables pour surmonter les divergences sur la place et la nature des mathématiques à enseigner, sur l'articulation entre sociologie et économie, sur l'harmonisation indispensable de l'histoire et de la géographie avec les sciences sociales. Les enseignants seront bien sûr associés à ce travail constructif.
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