Question de M. BESSE Roger (Cantal - RPR) publiée le 30/07/1998

M. Roger Besse attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat au budget sur la situation des entreprises de restauration qui, suivant le type d'activité, sont soumises à des taux de TVA différents. La sagesse voudrait que l'on se dirige vers une harmonisation de la TVA en restauration, ce que la réglementation communautaire rend possible et ce que les huit Etats sur quinze appliquent déjà. L'application d'un taux réduit est budgétairement neutre pour les finances publiques s'il se situe à un niveau de 14 % pour l'ensemble des formes de restauration dans tous les lieux où elle se pratique. La création d'environ 12 000 emplois est conditionnée par cette mesure. Il le remercie de bien vouloir lui indiquer s'il envisage la mise en oeuvre de cette importante disposition en faveur de la sauvegarde de nos entreprises.

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Transmise au ministère : Économie


Réponse du ministère : Économie publiée le 22/10/1998

Réponse. - La législation actuelle en matière de TVA ne permet pas d'appliquer un taux réduit de TVA aux biens et services, autres que ceux visés à l'annexe H de la sixième directive TVA, qui n'en bénéficiaient pas au 1er janvier 1991. La commission a d'ailleurs récemment confirmé officiellement à la France qu'elle ne pouvait pas appliquer un taux réduit de TVA au secteur de la restauration. Par ailleurs, les dispositions de l'article 27 de la sixième directive qui permettent aux Etats membres d'introduire, sur autorisation du Conseil, des mesures dérogatoires afin de simplifier la perception de la taxe ou d'éviter certaines fraudes ou évasions fiscales ne peuvent pas être utilement invoquées. En effet, l'application du taux réduit ne constitue pas une mesure de simplification fiscale et il n'existe pas dans le secteur de la restauration de risques de fraude ou d'évasion fiscales particuliers liés à l'application du taux normal. Il est également précisé que la communication de la Commission au Conseil relative à l'application expérimentale et optionnelle d'un taux réduit de la taxe sur la taxe sur la valeur ajoutée aux services à forte intensité de main-d' uvre ne mentionne pas la restauration. Il convient à cet égard de souligner que la baisse du taux de la taxe sur la valeur ajoutée sur la restauration n'apparaît pas, contrairement aux mesures d'allégement direct du coût du travail, de nature à contribuer efficacement à la lutte contre le chômage. En outre, une baisse du taux de la taxe sur la valeur ajoutée dans ce secteur ne revêtirait pas un caractère redistributif. En effet, même si la baisse du taux de la taxe était répercutée sur le consommateur, cette mesure bénéficierait à des catégories de population plutôt favorisées, ainsi qu'à des non-résidents effectuant de courts séjours en France.

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