Appartenance politique :
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
État civil :
Né le 18 août 1929
Décédé le 7 janvier 2009
Profession :
Commerçant (retraité)
Département :
Cantal
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

BESSE (Roger)

Né le 18 août 1929 à Ydes (Cantal)

Décédé le 7 janvier 2009 à Lyon (Rhône)

Sénateur du Cantal de 1989 à 2008

Fils d'un négociant-voyageur, Roger Besse naît le 18 août 1929 à Ydes, dans le Cantal. Après un passage par le lycée Lamartine de Mâcon et l'institution des Lazaristes à Lyon, il poursuit des études de droit à l'université de Lyon. Une fois licencié en droit, sa carrière professionnelle s'inscrit dans le sillage paternel, puisqu'il exerce avec succès l'activité de négociant-voyageur dans les années 1950. Il double sa réussite commerciale d'un engagement socioprofessionnel particulièrement actif : membre de la Chambre de commerce du Cantal, président de l'Union des négociants-voyageurs du Massif Central (1961), il devient membre du Conseil économique et social en 1974, au titre des personnalités choisies en raison de leur compétence. Son engagement politique suit, d'abord au niveau local : en 1976, il devient conseiller général (RPR puis UMP) du Cantal, élu dans le canton de Saignes (où il sera réélu jusqu'en 2008). En 1988, il est élu président du Conseil général (et le reste jusqu'en 2001) et, l'année suivante, devient maire d'Ydes en mars, fonction qu'il occupera jusqu'en 2008.

En septembre 1989, Roger Besse est candidat du RPR aux élections sénatoriales. Dans un territoire traditionnellement ancré à droite, les deux sénateurs sortants, Paul Malassagne (apparenté RPR) et Paul Robert (UDF-radicaux), ne se représentent pas. Si le candidat de la majorité présidentielle, Yves Debord, obtient un score important (193 voix sur les 529 suffrages exprimés), les deux candidats du RPR devancent nettement les sept autres prétendants : Roger Rigaudière, autre candidat RPR, recueille 263 votes en sa faveur et manque de deux voix une élection au premier tour, tandis que Roger Besse est élu dès le premier tour avec 301 voix (56,9%), malgré la présence de trois autres candidats indépendants et modérés appartenant à la majorité départementale. En septembre 1998, le sénateur sortant se présente à nouveau devant les grands électeurs du Cantal. Dans un contexte de tensions au sein de la majorité RPR-UDF du Conseil général, le candidat divers-droite Pierre Jarlier, faisant campagne pour une « conception rajeunie de la politique », complique la réélection de Roger Besse, qui ne distance son principal adversaire que de quatre voix (227 contre 223) à l'issue du premier tour. Au second tour, le retrait de l'un des candidats socialistes, Pierre Champagnac, profite à Pierre Jarlier qui arrive en tête du scrutin avec 303 voix (57,3%) contre 232 pour Roger Besse, néanmoins réélu. En revanche, son collègue RPR Roger Rigaudière, qui avait obtenu 227 voix au premier tour, n'en obtient que 211 au second et n'est donc pas réélu.

Parlementaire assidu et infatigable défenseur de l'aménagement du territoire, Roger Besse est un sénateur actif. Durant ses deux mandats, il siège à la commission des affaires économiques (1989-1995) puis à la commission des finances (1995-2008). Il est également membre de la délégation du Sénat à l'aménagement et au développement durable du territoire de 1999 à la fin de son second mandat. Sa première intervention orale, lors de la discussion du projet de loi de finances pour 1990, concerne le Conseil économique et social, dont il a été membre : il s'étonne que les moyens financiers qui lui sont alloués soient chichement mesurés et plaide pour des « rapports plus étroits et plus fructueux entre le CES et le Parlement » (4 décembre 1989). Au cours de son premier mandat, il est l'auteur de deux propositions de loi, l'une relative au droit d'installation dans l'artisanat et à la protection des consommateurs (30 avril 1991) et l'autre visant à modifier le code des communes relatif aux biens de section (6 juillet 1995). Ce versant de son activité est beaucoup plus développé au cours de son second mandat, durant lequel Roger Besse dépose près d'une quarantaine de propositions de loi touchant aux questions les plus diverses : protection pénale de la femme enceinte (7 mai 2003), lutte contre la toxicomanie (21 juin 2004), amélioration du régime de retraite des élus locaux ayant cessé leur activité professionnelle pour se consacrer exclusivement à leur mandat (1er juin 2005), renforcement du contrôle parlementaire de la dépense publique (20 mars 2007). Au nom de la commission des finances, il rapporte de 1995 à 2008 les crédits consacrés à l'ménagement du territoire lors de la discussion des projets de loi de finances.

Dans ses interventions orales, le sénateur du Cantal s'attache quasiment toujours aux questions d'aménagement du territoire, particulièrement dans les zones de montagne défavorisées auxquelles le Cantal appartient. Ainsi, le 19 mai 1993, lors d'un débat d'orientation sur une déclaration du Gouvernement relative à l'aménagement du territoire, il déclare : « Les zones de montagne [...] à la dérive, sont caractérisées par l'immensité de l'espace, l'hétérogénéité des situations et la dimension parfois extrême des handicaps. [...] Un traitement de fond, un traitement de choc, s'impose à chacun, au travers d'un plan ambitieux qui appelle une réponse forte, ciblée quant au territoire et concentrée au plan des objectifs. » Le 10 décembre de cette même année, lors de l'examen du projet de loi de finances pour 1994, il rappelle qu'il a demandé l'arbitrage du Premier ministre pour que le Cantal, département le plus enclavé de France, sorte de son isolement historique et que le XIe plan prennent en compte l'aménagement de la route nationale n° 122. Roger Besse termine son intervention en s'exclamant : « Quel élu peut accepter de voir son département mourir sans le crier ! » (10 décembre 1993).

De même, le 10 décembre 1998, lors d'un débat suivant une déclaration du Gouvernement sur l'aménagement du territoire, il prédit « la chronique d'une mort annoncée » et rappelle le refus des élus et habitants des zones de montagne de se « soumettre à la fatalité du déclin », car « la montagne est un territoire vivant, nanti d'une forte identité, essentiel à l'équilibre de la société moderne ».

Roger Besse s'oppose à la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution le titre « De l'Union européenne » (1992), mais vote la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale (1993), la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail (1998), la loi créant le PACS (1999), celle inscrivant dans la Constitution l'égalité entre les hommes et les femmes (1999), la loi de décentralisation (2003) et la loi constitutionnelle modifiant le titre XV de la Constitution (2005).

A l'issue de son second mandat sénatorial, Roger Besse, âgé de 78 ans décide de ne pas se représenter aux élections sénatoriales. Il meurt brutalement, l'année suivante, à son domicile lyonnais.

Il était chevalier de la Légion d'honneur et de l'ordre national du Mérite.

Elu le 24 septembre 1989
Réélu le 27 septembre 1998
Fin de mandat le 30 septembre 2008 (ne se représente pas)

Membre de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
Membre de la délégation à l'aménagement et au développement durable du territoire

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Roger BESSE

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