Question de M. FISCHER Guy (Rhône - CRC) publiée le 08/10/1998

M. Guy Fischer appelle l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur la situation des médecins inspecteurs de santé publique. Acteurs essentiels de la conception et de la mise en oeuvre de la politique de santé publique, ces praticiens constatent une dégradation de leurs conditions de travail, notamment du fait des vacances de postes, de moyens matériels insuffisants, de la dispersion des tâches leur incombant. Ils estiment par ailleurs que leur situation statutaire dévalorise grandement l'attrait de ce métier, mettant en péril l'exercice par l'Etat de ses missions de sécurité sanitaire, de prévention, de répartition géographique de l'offre de soins de qualité. Compte tenu de la nécessité de développer l'implication des services de l'Etat dans les domaines de plus en plus nombreux qui relèvent de la santé publique, il lui demande les mesures budgétaires et statutaires qu'il entend adopter afin de garantir à ces praticiens l'exercice de leur mission dans de bonnes conditions.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 08/04/1999

Réponse. - La ministre de l'emploi et de la solidarité est particulièrement attentive aux conditions de travail, au statut et aux modalités de recrutement des médecins inspecteurs de santé publique (MISP). Les MISP tiennent en effet un rôle tout à fait primordial dans la conduite des politiques de santé publique et de sécurité sanitaire. C'est pourquoi la ministre de l'emploi et de la solidarité a engagé en 1998 une réflexion de fond et une large concertation sur les problèmes rencontrés par les MISP. Ces travaux ont d'ores et déjà permis de mettre en uvre des actions à court terme et d'engager un travail à plus long terme. Les actions à court terme se traduisent par deux mesures inscrites en loi de finances pour 1999 : un repyramidage budgétaire permettant de créer six emplois de MISP ayant accès à la hors échelle A, et une revalorisation à concurrence de 0,8 MF de la prime de sujétion spéciale, qui permettra de corriger partiellement les actuelles inégalités de répartition de cette prime entre les membres du corps. Parallèlement à ces mesures, un plan d'action global en faveur des médecins inspecteurs de santé publique est en cours de discussion. Ce plan comprend plusieurs grands axes : un renforcement des effectifs du corps, la priorité en ce domaine consistant à pourvoir les emplois actuellement vacants ; un recentrage de l'activité des MISP sur leurs missions de santé publique, qui passe par une redéfinition des tâches à accomplir. La réflexion engagée par les services du ministère dans ce domaine est sur le point d'aboutir et, après concertation avec le corps, il a été donné des instructions aux chefs de service déconcentrés afin de préciser les missions qui relèvent des MISP ; une réflexion sur les conditions de travail : définition d'une organisation de référence des services déconcentrés, clarification des relations entre les inspections des DRASS, d'une part, et l'administration centrale, les agences techniques et les ARH, d'autre part, formation continue des MISP, programmation et évaluation de l'activité ; une poursuite des discussions engagées au niveau interministériel sur les aspects indemnitaires et statutaires ; un renforcement de la politique menée par le ministère de l'emploi et de la solidarité pour valoriser et encourager la mobilité professionnelle des MISP, à travers un suivi plus étroit et personnalisé des déroulements de carrière. Cet ensemble de dispositions devrait ainsi permettre aux MISP d'exercer pleinement leur fonction d'experts en santé publique tout en renforçant l'attractivité de ce corps de fonctionnaires.

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