Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 14/01/1999

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'information parue à la page 8 du quotidien Le Monde du 30 décembre 1998 selon laquelle un rapport inédit de l'inspection générale de l'administration et de l'éducation nationale sur les emplois-jeunes estime que " les plus fortes inquiétudes "... concernent la formation promise aux emplois-jeunes... " Le retard constaté dans sa mise en place peut entraîner des conséquences sociales et politiques qu'il ne faut pas sous-estimer... On a constamment rappelé aux aides éducateurs que leurs fonctions n'étaient que temporaires ; si une telle formation ne leur est pas offerte, ce discours perdra une grande part de sa crédibilité, avec les suites à moyen terme que l'on peut imaginer. " Il lui demande quelle est sa réaction face à cette constatation et quelles mesures ont été ou vont être rapidement prises pour que tous les emplois-jeunes bénéficient de la formation qui leur a été promise.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 18/03/1999

Réponse. - Le plan de formation des jeunes recrutés au sein du ministère de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie, dans le cadre du programme national emplois-jeunes, est une priorité pour la présente année scolaire. La mise en uvre de ce programme de formation, dont les modalités ont été précisées dans la circulaire nº 98-069 du 5 février 1998, relative à la formation des aides éducateurs, mobilise les services et les partenaires de formation sollicités. Les organismes, avec lesquels les académies ont pris contact, principalement le Centre national d'enseignement à distance (CNED), les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) et les universités ont été sensibilisés aux besoins spécifiques des aides éducateurs, salariés à temps plein. Ainsi, les modules et filières de formation existants peuvent être adaptés et certaines universités ont mis en place des formations nouvelles diplômantes, en tenant compte de la spécificité du public concerné. Les aides éducateurs disposent d'un droit de 200 heures de formation en moyenne par an. Si, du fait des délais d'élaboration de leur projet professionnel ou de la mise en place du plan de formation, le crédit de 200 heures n'a pas été utilisé une année, il peut être reporté sur les années suivantes. Par ailleurs, le ministère travaille actuellement à diversifier les propositions de formation. Ainsi, la participation plus active des Groupements d'établissements (GRETA), du réseau du Conservatoire national des arts et métiers, et des associations d'éducation populaire au dispositif de formation devrait offrir aux jeunes des structures de conseil expérimentées en matière d'élaboration de projets professionnels et des formations professionnalisantes adaptées à l'environnement économique local. Enfin, des accords-cadres sont à l'étude pour faciliter les partenariats avec divers organismes de formation. Le ministère de l'éducation nationale entend ainsi donner aux jeunes, à l'issue des cinq ans de contrat pendant lesquels ils auront acquis une expérience professionnelle valorisante, une réelle chance d'accéder à d'autres emplois.

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