Question de M. FISCHER Guy (Rhône - CRC) publiée le 04/03/1999

M. Guy Fischer appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'inquiétude des enseignants des arts plastiques suscitée par la réforme des lycées. En effet, les options facultatives " arts " n'apparaissent plus dans les nouvelles grilles horaires des lycées. Or ces options permettent aux élèves de toutes les séries de suivre l'enseignement des arts plastiques et de présenter cette discipline au baccalauréat. L'an dernier, les effectifs étaient deux fois supérieurs à ceux de l'option obligatoire réservée à la seule série littéraire. Leur suppression aurait de lourdes conséquences aussi bien pour les lycéens que pour les professeurs. Les lycéens ont majoritairement réclamé plus d'enseignement artistique. En réponse, les projets définis par les ministres de l'éducation nationale et de la culture les 25 novembre et 22 décembre 1998 n'évoquent que la mise en place d'ateliers artistiques, coanimés par un enseignant et un artiste, annualisés en quarante-cinq heures. L'atelier n'est pas un enseignement coupé de l'enseignement général, il n'apparaît même pas dans les grilles horaires de l'établissement. Tant pour l'administration que pour les élèves et les parents, il est considéré comme une activité de détente offert à quelques-uns, sur la base d'un projet et non d'un programme national, dépendant de la décision du conseil d'administration de chaque établissement. La mise en place de ces ateliers peut entraîner une remise en cause de la mission de l'école, qui est de faire bénéficier chaque élève du même enseignement de qualité sur tout le territoire. Il lui demande de prendre les dispositions nécessaires au maintien des options artistiques facultatives dans les lycées afin d'assurer aux élèves l'égalité des droits en matière d'instruction.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 07/10/1999

Réponse. - La réforme des lycées qui est actuellement en cours n'interfère en rien sur la situation de l'enseignement des arts plastiques - pas plus que sur les autres secteurs artistiques qui font l'objet d'un enseignement en lycée (musique, cinéma, histoire des arts, théâtre). Au contraire, elle renforce l'horaire de la filière littéraire (qui est porté à 5 heures hebdomadaires) et maintient le principe d'options artistiques ouvertes aux élèves de toutes les séries. Elle étend la liste des domaines artistiques à la danse et ajoute à ce dispositif des ateliers d'expression artistique. La création de ces ateliers, qui correspond à une demande forte des lycéens, représente une dimension importante de la réforme des lycées : elle offre au plus grand nombre d'élèves le bénéfice d'une formation à l'art, répondant ainsi à un impératif de démocratisation culturelle et de formation du citoyen. Actuellement, en effet, seuls 3 % des élèves ont accès aux options artistiques des lycées. Proposés aux élèves des trois voies du lycée (générale, technologique et professionnelle), les ateliers d'expression artistique permettront aux lycéens qui le souhaitent d'acquérir une formation artistique et culturelle fondée sur la pratique. Ils seront placés sous le contrôle des enseignants. Ils seront construits en partenariat avec des intervenants extérieurs, de compétence indiscutable, choisis par les enseignants dans le cadre d'une collaboration entre les rectorats et les directions régionales des affaires culturelles. Ils disposent d'un volume horaire de soixante-douze heures qui pourront être modulées en fonction du projet. Outre les professeurs des domaines artistiques, d'autres enseignants sont appelés à intervenir, notamment pour le théâtre, pour l'audiovisuel, ou dans le cadre d'un enseignement thématique. Les professeurs d'éducation physique et sportive, quant à eux, sont concernés par l'éducation à toutes les formes d'expression corporelle. Ils seront évalués au baccalauréat dans des conditions qui sont à l'étude. Leur mise en place est prévue pour la rentrée 1999.

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