Question de M. GÉLARD Patrice (Seine-Maritime - RPR) publiée le 11/03/1999

M. Patrice Gélard attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la décision unilatérale de ne pas augmenter pour 1999 le montant de l'imposition additionnelle à la taxe professionnelle (IATP) reversé aux chambres de commerce et d'industrie. Acteur clef du développement économique local, les organismes consulaires doivent répondre à une demande croissante émanant des entreprises. Sans augmentation de moyens, certaines chambres de commerce et d'industrie se trouvent dans l'impossibilité de mettre en oeuvre les actions d'équipements, de formation et de promotion des entreprises pour lesquelles elles ont été sollicitées, et de faire face aux charges qui s'imposent automatiquement à elles. Il souhaite donc connaître les moyens que le Gouvernement entend mettre en oeuvre pour aider les chambres de commerce et d'industrie à remplir leur rôle majeur en matière de développement économique local.

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Réponse du ministère : Économie publiée le 13/05/1999

Réponse. - Plusieurs chambres de commerce et d'industrie (CCI) ainsi que des élus locaux interrogent les pouvoirs publics sur les conditions de fixation et d'évolution de l'imposition additionnelle à la taxe professionnelle (IATP) pour 1999. La progression de l'IATP pour 1999 a été limitée à 0,4 %. Le Gouvernement souhaite en effet ne pas augmenter la pression fiscale qui pèse sur les entreprises afin de favoriser la croissance et l'emploi. L'allégement de la taxe professionnelle décidé en 1999 a notamment concrétisé cette volonté. Le réseau consulaire a d'ailleurs indiqué qu'il partageait l'orientation gouvernementale de maîtrise des prélèvements opérés sur les entreprises. Les CCI doivent, comme l'ensemble des établissements publics de l'Etat, contribuer à la politique de stabilisation puis de réduction des prélèvements obligatoires. Or, l'IATP qui représente 30 % du budget des CCI, a connu une évolution très rapide au cours des dernières années. Ainsi, de 1988 à 1998, l'IATP a augmenté en moyenne plus que le PIB en valeur : p 57,35 % contre p 48,14 %. Le poids du prélèvement obligatoire que constitue l'IATP s'est donc alourdi. Sur cette même période, l'IATP a connu une augmentation de 26 % en francs constants. Compte tenu des résultats de hausse des prix pour 1998 (p 0,7 %) et des prévisions pour 1999 (autour de p 0,5 %), le pouvoir d'achat des CCI évolue positivement sur l'ensemble des deux exercices 1998 et 1999. Toute dépense nouvelle des CCI n'a pas vocation à être systématiquement couverte par de l'IATP supplémentaire. De surcroît, chaque année, la plupart des CCI bénéficie d'économies au titre d'opérations antérieures et désormais soldées, qui permettent de redéployer des moyens sur des opérations nouvelles. Globalement, les CCI ont donc les moyens de conduire leurs missions en 1999 tout en contribuant à l'effort commun de maîtrise des prélèvements obligatoires.

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