Question de Mme HEINIS Anne (Manche - RI) publiée le 05/08/1999

Mme Anne Heinis attire l'attention de Mme le ministre de la jeunesse et des sports sur l'inquiétude des guides et scouts d'Europe à la suite de la publication d'une charte par la Fédération du scoutisme français regroupant six associations dont ils ne font pas partie. Les scouts d'Europe craignent une labellisation du mot scout dont ils seraient exclus en raison de leur spécificité qui consiste à intégrer une dimension spirituelle chrétienne dans leur démarche éducative, tout en étant ouverts à tous. Ils sont bien conscients que trop de groupes ou associations se réclament du scoutisme créant ainsi une confusion préjudiciable au mouvement. Ils souhaitent cependant participer à une réflexion commune et à des rencontres propres à définir dans la diversité des choix de vie personnels un ensemble de dénominateurs communs assurant une formation de qualité. Elle lui demande quelle réponse elle entend donner à cette attente. Elle s'interroge également sur les raisons pour lesquelles Mme la ministre n'attribue aucune subvention aux guides et scouts d'Europe qui encadrent 30 000 jeunes alors que de nombreuses associations regroupant un beaucoup moins grand nombre d'adhérents bénéficient de subventions substantielles. Elle lui demande sur quels critères se fait la répartition de subventions.

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Réponse du ministère : Jeunesse publiée le 21/10/1999

Réponse. - Les six associations de scoutisme membres de la Fédération du scoutisme français ont publié le 21 juin 1999 une déclaration présentant les principes auxquels elles se réfèrent. Il s'agit d'une initiative des associations que le ministère de la jeunesse et des sports considère comme positive. Pour autant, dans l'état actuel des choses, il n'est pas envisagé de créer un label spécifique au scoutisme. Concernant les Guides et scouts d'Europe, des faits suffisamment graves, et notamment l'utilisation d'un fichier comportant les noms et adresses de scouts par des organismes éditant des publications extrémistes ont été relevés. Aussi, afin de vérifier s'il n'existe pas de relations organisationnelles entre ce mouvement et les partis d'extrême droite, madame la ministre de la jeunesse et des sports a décidé d'engager une inspection générale. Celle-ci est en cours et les rapports établis à l'issue des contrôles effectués par les différentes directions départementales de la jeunesse et des sports au cours de l'été dans les camps permettront d'examiner le contenu pédagogique de leurs activités et les conditions de sécurité de leur déroulement. Cette association n'a pas reçu de subvention du ministère en 1998 car les comptes rendus des activités financées en 1997 n'étaient pas satisfaisants. En 1999, elle n'a pas présenté de dossier de demande de subvention.

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