Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 16/09/1999

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur l'information parue à la page 33 du numéro 1397 (25 juin 1999) de l'hebdomadaire Le Point, selon laquelle " le bogue (informatique) de l'an 2000 devrait coûter 130 milliards de francs au pays ". Il lui demande s'il confirme cette évaluation et souhaiterait en connaître le coût pour l'Etat.

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Réponse du ministère : Économie publiée le 11/11/1999

Réponse. - Les estimations du coût du passage à l'an 2000 sont difficiles à réaliser car les dépenses effectivement engagées couvrent à la fois les dépenses d'adaptation des systèmes et les dépenses de renouvellement de matériels ; ces dernières peuvent être obligatoires si les systèmes ne peuvent être corrigés, mais d'autres correspondent à des anticipations sur des programmes de changement de ces matériels. Par ailleurs, les travaux d'adaptation des systèmes électroniques sont parfois réalisés par des équipes internes dont le coût est difficile à évaluer. Pour l'ensemble du monde, les estimations de différentes sociétés d'études varient de 700 à 1 600 milliards de dollars : une telle fourchette montre les difficultés et les limites de toute évaluation. Pour l'Europe, la commission européenne évalue le coût de passage à l'an 2000 à 150 milliards de dollars. S'agissant de la France, les estimations de la mission pour le passage à l'an 2000, telles qu'elles figurent dans le rapport remis au Gouvernement par M. Gérard Thery, sont de l'ordre de 75 à 80 milliards de francs pour les seuls systèmes d'information et se répartissent de la façon suivante : grandes entreprises : 30 milliards de francs ; administrations et collectivités locales : 12 à 13 milliards de francs ; PME-PMI : 22 milliards de francs ; petites entreprises : 12 à 13 milliards de francs. Si l'on ajoute à cees chiffres le coût d'adaptation des systèmes techniques électroniques, on peut penser que le total des dépenses engagées pour le passage à l'an 2000 atteindra effectivement 120 à 130 milliards de francs pour les années 1997 à 1999.

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