Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 03/02/2000

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur l'interview d'un médecin, directeur de l'institut de sexologie et attaché au centre clinique et biologique des maladies sexuellement transmissible de l'hôpital Saint-Louis parue à la page 15 du quotidien Le Figaro du 12 janvier 2000 au cours de laquelle ce médecin se montre très critique sur la portée de la campagne d'information sur la contraception lancée le 11 janvier dernier par le Gouvernement : " Cette campagne est un vrai-faux événement. Le terrain n'est absolument pas prêt. Les adolescentes qui ont de 12 à 20 ans trahissent une grande inquiétude... C'est d'éducation à la santé dont elles ont besoin avant tout. L'éducation sexuelle ne vient que dans un second temps. " Il souhaiterait connaître son avis à l'égard de ces observations.

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Réponse du ministère : Emploi publiée le 03/08/2000

Réponse. - L'honorable parlementaire appelle l'attention de la ministre de l'emploi et de la solidarité sur la portée de la campagne nationale d'information sur la contraception auprès de jeunes adolescents de douze à vingt ans. Cette campagne, qui se déroulera durant l'année 2000, a pour cible privilégiée les très jeunes filles. Elle a préparé en étroite collaboration avec la ministre déléguée chargée de l'enseignement scolaire qui a, à cette occasion, annoncé le développement d'actions d'éducation pour la santé dans les collèges et les lycées. De façon générale la circulaire " Orientation pour l'éducation à la santé à l'école et au collège " (24 novembre 1998) prévoit 30 à 40 heures obligatoires dans l'emploi du temps des élèves de collège. L'heure de vie de classe peut également servir de cadre à des discussions et rencontres sur les thèmes de la santé. De façon plus ciblée, l'instruction " Education à la sexualité, prévention du sida " du 19 novembre 1998 instaure 2 heures obligatoires d'éducation à la sexualité en priorité pour les classes de 4e et de 3e. De même l'enseignement dans les cours de sciences de la vie et de la terre traite progressivement, de la 6e à la 3e, des parties du programme relatives à la reproduction et à la transmission de la vie. A cet effet, des intervenants extérieurs (médecins, sages-femmes) peuvent également être sollicités. Dès février 2000, le ministère de l'éducation nationale a prévu de mettre à la disposition des enseignants de sciences de la vie et de la terre (SVT), des infirmières et des médecins, différents outils pédagogiques sur la transmission de la vie, la contraception et la prévention des risques liés à la sexualité : livrets pour les personnels, films et fiches thématiques pour les élèves à partir de la 5e. Enfin, dans le cadre de la campagne, 5 millions d'exemplaires d'un guide de poche (carte Z) ont été diffusés aux élèves des classes de 3e et des lycées ainsi que des affiches à apposer dans les établissements sur un tableau d'information consacré à l'éducation pour la santé, à la sexualité et à la vie et dans chaque infirmerie scolaire. La diffusion du guide de poche est assortie d'un accompagnement de la part des équipes éducatives.

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