Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 24/02/2000

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de Mme le secrétaire d'Etat aux droits des femmes et à la formation professionnelle sur la conférence des femmes de la francophonie qui s'est tenue au Luxembourg les 4 et 5 février 2000. Il souhaiterait connaître la participation de son secrétariat d'Etat à cette conférence et les conclusions tirées des débats organisés à cette occasion.

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Réponse du ministère : Droits des femmes publiée le 11/01/2001

Réponse. - La conférence " Femmes, pouvoir et développement ", organisée à l'initiative de M. Boutros-Ghali, secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie et accueillie par le Grand Duché de Luxembourg les 4 et 5 février dernier, a permis de marquer l'engagement de la francophonie dans la promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes. En effet, cette conférence au cours de laquelle je représentais le Gouvernement français et qui rassemblait les ministres en charge de l'égalité et des droits des femmes a permis d'adopter une déclaration politique sur les principes et les valeurs partagés par la communauté francophone pour le respect et la promotion des droits des femmes. Cette déclaration commune s'inscrit dans une double démarche : réaffirmer la volonté des membres de la francophonie, de promouvoir effectivement l'égalité entre les hommes et les femmes et de se mobiliser dans la perspective de la session spéciale de l'Assemblée générale des Nations Unies (New York, juin 2000) sur le suivi de la conférence de Pékin sur les femmes. Ainsi, la déclaration s'articule autour de deux axes : la participation des femmes à la vie économique, politique, culturelle et l'affirmation du rôle des femmes dans le développement. Elle décline pour chacun d'eux les moyens juridiques et opérationnels pour y parvenir. La déclaration souligne par ailleurs l'utilité d'intégrer la problématique de l'égalité des femmes et des hommes à l'ensemble de la programmation des opérateurs francophones. La déclaration adoptée devra également contribuer au rapprochement des points de vues des pays francophones dans la perspective de la session spéciale de l'assemblée générale Pékin p 5 des Nations-Unies. Sans avoir valeur de position commune, elle représente le fruit d'une concertation approfondie. Les participants sont d'ailleurs convenus de poursuivre leurs échanges dans le cadre des instances ordinaires de la francophonie avant la réunion de New York pour affiner leurs stratégie commune. Sur le plan de la programmation des actions à venir, deux axes ont été identifiés : la volonté de constituer des bases de données et un échange d'information s'agissant de dispositions juridiques ou d'actions entreprises en faveur des femmes ; la recherche d'une terminologie commune à la francophonie en matière d'égalité des femmes et des hommes et de droits des femmes. Au total, la conférence de Luxembourg a prouvé la capacité de la francophonie de débattre d'un sujet universel et général qui déborde du strict cadre de la coopération et de la langue. Si l'ambition de donner un caractère déterminant à une concertation francophone sur un tel point reste à démontrer, l'initiative peut être saluée comme une avancée pour donner un surplus de substance au concept de francophonie.

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