Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 02/03/2000

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre délégué à la coopération et à la francophonie sur l'information parue à la page 30 du Bulletin quotidien du 15 février 2000 selon laquelle il " se rendra du 17 au 19 février en Thaïlande pour le Xe sommet de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement ". Il souhaiterait connaître le bilan de cette visite et les conclusions qu'il a pu en tirer, quels ont été les thèmes soutenus par la France lors de ce sommet, quelles seront les conséquences pour la France de ses propositions au sommet de la CNUCED.

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Réponse du ministère : Coopération publiée le 22/06/2000

Réponse. - Intervenant moins de deux mois après le Sommet de Seattle, la Xe conférence des Nations unies pour le commerce et le développement revêtait une importance toute particulière. En effet, au delà de son objectif traditionnel d'adoption du programme de travail quadriennal de l'organisation, il s'agissait de rebâtir dialogue et confiance entre pays développés et pays en développement. A ce titre, la conférence pouvait être considérée comme un succès. Cela était clairement apparu à l'occasion de la table ronde ministérielle au cours de laquelle les participants avaient été invités à tirer les leçons de cette conférence. Le réprésentant cubain a ainsi pu déclarer que si le " syndrome de Seattle " n'avait pas été totalement surmonté, l'inertie avait été rompue, le fatalisme dépassé. En particulier des formules de compromis satisfaisantes ont pu être trouvées sur des thèmes qui avaient été au c ur des difficultés entre les pays développés et pays en développement à Seattle, comme le respect des normes sociales et environnementales. La France a joué un rôle tout particulier dans ce processus. En effet, tant les travaux préparatoires que les négociations finales étaient placés sous présidence française, notre représentant permanent auprès de l'Office des Nations unies à Genève assurant depuis 1999 la présidence du Conseil du commerce et du développement, organe intergouvernemental de direction de l'organisation entre deux conférences, et, à ce titre, le comité préparatoire. La France se devait donc d'être présente au niveau gouvernemental à une manifestation qui a réuni tous les grands acteurs internationaux, notamment le Secrétaire général des Nations unies, les dirigeant du FMI, de la Banque mondiale, de l'OMC ou encore de l'OIt. Un autre grand résultat de cette conférence a en effet été la revendication de la notion de nécessaire convergence entre l'ensemble des organisations internationales sur des objectifs communs comme la lutte contre la pauvreté. Enfin, l'irruption de la société civile à Seattle et sa prise en compte à Bangkok ont démontré qu'il était désormais nécessaire de reconstruire l'écoute et le dialogue non seulement entre pays mais surtout entre les responsables politiques et les populations. Cette Xe CNUCEd a incontestablement constitué une avancée en ce domaine.

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