Question de M. RAFFARIN Jean-Pierre (Vienne - RI) publiée le 06/04/2000

M. Jean-Pierre Raffarin attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la nécessité d'associer les métiers d'art à la création d'entreprise. Les métiers d'art constituent un secteur d'avenir pour notre économie. Il est regrettable que les organisateurs des " états généraux de la création d'entreprise " n'aient pas invité la Société d'encouragement aux métiers d'art (SEMA) à venir s'exprimer sur cet important dossier. Le Gouvernement est-il prêt à faire du secteur des métiers d'art, un secteur clé pour une stratégie nationale de la création d'entreprise ?

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Réponse du ministère : Économie publiée le 24/08/2000

Réponse. - Les états généraux de la création d'entreprise s'adressaient à tous les secteurs d'activité, qu'il s'agisse de l'artisanat, dont les métiers d'art font partie, de l'industrie, du commerce ou des services. Priorité ayant été donnée aux témoignages de créateurs, c'est la raison pour laquelle la Société d'encouragement aux métiers d'art (SEMA), dont le directeur général assistait aux états généraux, n'a pas été invitée à s'exprimer dans le cadre des tables rondes. Le secteur des métiers d'art n'en fait pas moins l'objet d'un suivi attentif par le secrétariat d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce, à l'artisanat et à la consommation. En effet, les pouvoirs publics attachent une importance particulière à la promotion de ce secteur d'activités particulièrement emblématique des qualités de nos artisans : savoir-faire, créativité, aptitude à innover. Les enjeux économiques du secteur des métiers d'art sont tout à fait reconnus : ces entreprises qui concourent au développement local et à l'équilibre du territoire contribuent à l'image de la France et ont des retombées directes et indirectes substantielles sur l'ensemble de l'économie. Les artisans d'art bénéficient donc des mesures décidées par le Gouvernement pour favoriser le développement et la création des très petites entreprises. Le secrétariat d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce, à l'artisanat et à la consommation lui consacre tous les ans un budget spécifique, destiné à soutenir des actions qui prennent en compte la dimension de la création dans une grande diversité de métiers et celle de leurs savoir-faire, à la fois traditionnels et novateurs. L'action gouvernementale se développe, avec l'appui de la SEMA, autour de quatre axes : " l'insertion sociale " : la création d'emplois dans ces métiers est encouragée par des mesures spécifiques de formation des jeunes et un soutien actif aux chefs d'entreprises qui transmettent leur " tour de main " à un apprenti ; " l'innovation et les nouvelles technologies " : ces métiers sont soutenus dans leur projet de modernisation tout en garantissant leur identité pour qu'avec l'ensemble du secteur de la petite entreprise ils s'ouvrent à l'innovation ; " le développement local " : la dynamique Etat-régions, amorcée par la mise en place de programmes régionaux de développement des métiers d'art, est amplifiée en fédérant initiatives et réseaux locaux ; d'ores et déjà neuf régions mettent en uvre ces programmes contractualisés, dont le montant dépasse 12 millions de francs ; " la promotion de l'image de la France " : des actions spécifiques de promotion sont multipliées pour pérenniser la reconnaissance des métiers d'art en France et favoriser leur exportation à l'étranger. Ces actions témoignent de l'intérêt particulier des pouvoirs publics pour les métiers d'art.

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